Ouvert lundi 24 janvier dernier, le procès des personnes poursuivies dans l’affaire de délivrance de passeports béninois à des Camerounais s’est poursuivi ce lundi 07 février à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Deux prévenus (le chef quartier d’Avotrou et un Camerounais) ont fait leurs dépositions à la barre.
Le chef quartier d’Avotrou dans ses déclarations a informé de la manière dont il a délivré des attestations de résidence pour l’établissement de passeports. L’élu local dit s’être basé sur les actes de naissance camerounais légalisés au Bénin qui lui ont été présentés. En raison de la légalisation, le chef quartier dit n’avoir pas vérifié si les propriétaires résidaient ou non sur son territoire de compétence.
Après lui, un Camerounais poursuivi dans le dossier explique la manière dont le nom ‘’Richard Akpo’’ lui a été attribué. Selon ses explications, c’est à la DEI qu’il a été informé qu’il s’appelait Richard Akpo. Le prévenu confie qu’il était avec deux autres personnes à la DEI ce jour-là. Il dit avoir été surpris lorsqu’un responsable de la structure l’a informé qu’il s’appelait ainsi.
L’affaire de falsification de passeports a éclaté en décembre 2021 lorsque des Camerounais ont été appréhendés à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou avec des passeports béninois. Le directeur de l’Emigration et de l’immigration, Florent Agbo et certains de ses collaborateurs ont été interpellés, et poursuivis pour abus de fonction, faux et usage de faux.