Situation sociopolitique : Sa Majesté Signon Oba Adékiloumon Signon, Roi de la Vallée de Ouémé, écrit à Patrice Talon

Publié le mardi 8 fevrier 2022 | aCotonou.com

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Signon Oba Adékiloumon Signon, le Roi central de la Vallée de l’Ouémé

Le Roi central de la Vallée de l’Ouémé, sa Majesté Signon Oba Adékiloumon Signon, adresse une lettre au Chef de l’Etat Patrice Talon. Il sollicite l’intervention de l’Etat dans le règlement définitif des problèmes liés à la transhumance.L ire l’intégralité de sa lettre.

Adjohoun, le 08 février 2022

Objet: Doléance pour le règlement définitif des problèmes liés au phénomène de la transhumance dans la Vallée de l’Ouémé

À Monsieur le Président de la République du Bénin.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Avant tout propos, permettez-moi de vous présenter mes meilleurs vœux de santé robuste, de prospérité, de longévité et du succès massif dans vos différents projets pour cette nouvelle année 2022.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Nous venons par la présente, vous exposer un phénomène qui a longtemps causé la mort de plusieurs de vos compatriotes et qui a surtout amplifier la division entre plusieurs ethnies au Bénin et surtout dans la Vallée de l’Ouémé. Il s’agit de l’éternel problème de la « Transhumance » qui, chaque année emporte vos compatriotes laissant ainsi de grands vides et surtout de nombreux problèmes dans plusieurs familles.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Cette année, les peulhs transhumants dont l’accès à certaines zones méridionales de notre pays est strictement interdit par le ministère de l’intérieur et ce, en respect aux principes et aux règles qui régissent la transhumance dans notre pays, foulent depuis quelques mois la terre de ces zones notamment les arrondissements lacustres des communes de la Vallée de l’Ouémé, où les agriculteurs ont déjà fait des cultures de l’année. Comme cela a toujours été constaté depuis des décennies, l’arrivée de ces peulhs dans la Vallée de l’Ouémé entraîne la dévastation des cultures par les troupeaux que ces derniers conduisent à travers le pays. Des hectares des efforts des paysans sont détruits par les bêtes quand bien même ces zones sont interdites d’accès aux peulhs transhumants. Ainsi, nous assistons à des affrontements meurtriers dont les bilans sont énormes et tristes pour de nombreuses familles.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Nous voudrions solliciter votre concours afin qu’une solution durable et conséquente soit trouvée à ce phénomène qui détruit chaque année la vie des centaines de vos compatriotes dans la Vallée de l’Ouémé. Nous savons votre engagement à travailler pour le réel développement de ce pays qui vous est cher et surtout ce que vous faites pour l’unité et la cohésion nationale entre les filles et fils de notre pays. Nous savons également que vous avez un amour particulier pour la Vallée de l’Ouémé à travers ses quatre communes Adjohoun, Aguégués, Bonou et Dangbo. Nous comptons déjà sur vous pour une fin heureuse de ce phénomène qui a longtemps duré et qui a participé en partie, à la souffrance des agriculteurs qui ont aujourd’hui des dettes aux cous et qui ne savent pas comment les régler auprès des institutions financières qui ont financé leurs activités champêtres.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Ce cri de cœur est celui de tous les béninois en général et surtout des populations de la Vallée de l’Ouémé où des populations ont été d’une manière ou d’une autre, victimes de ce phénomène malheureux qui amplifie chaque année la division entre les peulhs transhumants du Nord et les agriculteurs du Sud. La solution à ce problème apportera la joie dans les cœurs de vos compatriotes qui sont déjà dépassés par les dégâts annuels qu’ils enregistrent à chaque saison. Votre secours est vivement souhaité pour le bonheur de vos compatriotes.

En notre qualité du Roi Central de la Vallée de l’Ouémé, nous nous permettons, Monsieur le Président de la République, de vous demander de diligenter une enquête dans les quatre communes de la Vallée de l’Ouémé, notamment la Commune d’Adjohoun afin de toucher du doigt les faits que nous venons de vous exposer. Qu’il vous plaise, Excellence Monsieur le Président de la République, de prêter une oreille à notre cri de détresse afin de sauver vos compatriotes qui en ont déjà marre. Il y va du bien-être et de la promotion de l’économie locale dans notre pays le Bénin.
Dans l’attente d’une suite favorable à notre doléance, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre profonde considération.

Sa Majesté Signon,
Roi central de la Vallée de l’Ouémé.

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