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Lutte contre les faux médicaments et accès aux pharmacies : Pari gagné par le gouvernement mais controverse autour de l’exigence des ordonnances médicales

Publié le mercredi 16 fevrier 2022  |  Fraternité
Bénin:
© Autre presse par DR
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Sous le régime de la Rupture, les faux médicaments se font rares. La traque lancée contre les commerçants véreux du « poison lent » a porté ses fruits. Depuis cinq ans, le Bénin s’est courageusement engagé dans l’éradication des circuits illicites de distribution de médicaments par une lutte implacable contre les trafiquants contre qui, l’arsenal d’investigation, de contrôles, de saisies, de destruction et de condamnation systématique n’a laissé aucun répit. Les douaniers et les policiers béninois ont réussi cette lutte qui a amené en prison plusieurs trafiquants, personnalités, commerçantes et commerçants qui officiaient dans ce secteur d’activité. Plus d’une cinquantaine de grossistes et des centaines de détaillants ont passé des nuits blanches dans des commissariats et prisons civiles pour vente illicite de médicaments. D’autres sont devenus des éternels fugitifs et certains mis sous contrôle judiciaires. Les forces de l’ordre continuent de les décourager par les nombreuses saisies et la douane béninoise a été reconnue et distinguée en 2021 comme la première en Afrique en matière de lutte contre les faux médicaments. Un bilan globalement satisfaisant à mettre à l’actif du Chef de l’Etat, le président Patrice Talon qui, sans tambour ni trompette, a déclenché une guerre sans merci aux trafiquants de faux médicaments quelques mois après son accession au pouvoir en 2016. Une démarche salutaire reconnue à l’international par des experts. On se souvient encore qu’en mai 2018, Patrice Talon a été reconnu « Champion de la lutte contre les faux médicaments en Afrique » à Genève où il a présidé la 71ème session de l’Assemblée mondiale de la santé. Il avait pris des engagements concrets pour ‘’combattre’’ le fléau. C’est pourquoi, il a été toujours impitoyable en matière de lutte contre les faux médicaments. Les sanctions pénales sont donc lourdes de conséquences. L’autre stratégie de lutte contre le fléau qui a marché est que le président Patrice Talon est farouchement contre toute entrée au Bénin de médicaments fabriqués dans de grands laboratoires étrangers qui développent des chaînes de production exclusivement dédiées aux pays pauvres. Une discrimination qu’il qualifie d’immorale, qui viole l’éthique, côtoie pour le moins l’illicite et fragilise la lutte.

Le cri de cœur des populations
Aujourd’hui, cependant, les regards sont tournés vers les pharmacies et officines où le ministre de la santé impose son véto : sans ordonnance médicale pas de vente ou pas d’achat de médicaments. Une équation qui renvoie les patients vers les centres d’hospitalisation ou centres de santé publics ou privés. En se basant sur un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministre béninois de la santé Benjamin Hounkpatin est intransigeant : pas de vente ou pas d’achat de médicaments à base d’antibiotique, par exemple, sans ordonnance médicale. Ce qui donne matière à réflexion aux populations qui ne tarissent pas de mots pour attaquer sur ce point le gouvernement. Selon nos investigations, les populations donnent de la voix et mettent en cause la cherté de la vie avec pour contrainte de se rendre d’abord à l’hôpital pour obtenir une ordonnance. « Tout coûte déjà cher et les taxes et impôts sont insupportables. Puis on nous renvoie encore à l’hôpital pour obtenir une ordonnance avant tout achat d’antibiotique. Que Talon rappelle à l’ordre son ministre de la santé », se désole dame Pauline Idossou devant la Nouvelle Pharmacie de Ménontin. Face à cette situation, des inquiétudes demeurent. Pour juste une simple allergie par exemple, faut-il à chaque fois se rendre dans un centre de santé ? S’il est vrai que l’automédication n’est pas à conseiller, il est vrai que l’empirisme est aussi à prendre en compte par rapport au traitement des maux maîtrisés. Alors, sur cet aspect, il est impérieux qu’un terrain d’entente soit trouvé entre gouvernants et patients.
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