Révélé comme un bulldozer qui déterre les dossiers de mauvaise gouvernance sur sa trajectoire, l’Expert comptable Alain Hinkati porte un masque qui n’effraye plus personne.
Dissolution de l’Agence nationale des transports terrestres, placement sous mandat de dépôt de son ancien Directeur général et de plusieurs cadres, perte d’emploi pour une majorité du personnel et autres mesures punitives ont été prises par les autorités béninoises suite au rapport d’un audit conduit au sein de l’Agence par l’Expert Alain Hinkati qui a révélé entre autres scandales, l’institution et la perception de primes et avantages jugés illégaux, l’existence d’une base de 2646 véhicules mis en circulation sans être régulièrement dédouanés.
Cette dernière révélation a fait dresser les cheveux sur la tête de plus d’un Béninois par la diffusion notamment de milliers d’immatriculations de véhicules supposés en circulation sans être dédouanés. Plusieurs mois après l’éclatement de ce prétendu scandale qui aurait d’ailleurs valu la promotion de l’Expert Alain Hinkati au poste de Directeur général des douanes béninoises, des interrogations se font sur ce qu’il en est réellement. Combien des 2646 véhicules étaient effectivement frauduleusement mis en circulation ? Combien ont pu être régularisés suivant les possibilités de mise en règle offertes par le gouvernement et les services des douanes ? Et les interrogations peuvent se multiplier à volonté.
Aujourd’hui on en sait un peu plus et des langues se délient. Des témoignages recoupés par notre rédaction, il ressort que bien moins de 500 véhicules sur les plus de 2000 décriés et ventilés étaient en situation irrégulière. Alors questions: les soupçons de fraude sur le dédouanement de ces milliers de véhicules n’ont-ils pas été suffisamment examinés et instruits avant leur publication? Qui payera pour les préjudices causés aux paisibles contribuables dont les noms et les immatriculations des véhicules ont été traînés dans la boue?
Désormais à la tête des douanes béninoises pour une mission peut être similaire à celle qu’il a eue à l’Agence nationale des transports terrestres, l’on se demande bien s’il veillera à mieux cuir les prochains dossiers de présumés scandales.