Les relations entre maires et préfet ont changé. Ceci, conformément au nouveau code de l’administration territoriale. Selon le compte rendu du conseil des ministres du mercredi 16 février 2022, le préfet étant toujours le premier responsable de son département, il n’a plus une autorité directe sur le maire. Cette autorité est passée d’une manière ou d’une autre au juge administratif surtout en ce qui concerne la légalité des actes des conseils communaux et des autorités communales. Selon le conseil des ministres, lorsque le préfet estime que ces actes sont contraires à la loi, il saisit le juge administratif qui connaît du contentieux. S’il ne dispose plus de pouvoir d’annulation desdits actes, le préfet peut les suspendre s’il y a un risque de trouble à l’ordre public.
Désormais, le préfet, la conférence administrative départementale et le conseil départemental de concertation et de coordination, chacun en ce qui le concerne a désormais ses attributions, son organisation et son fonctionnement afin d’alléger le processus de développement à la base et d’éviter les conflits d’attributions.
Les nouvelles relations entre préfets et autres entités déconcentrées
Les relations n’ont pas changé seulement entre les maires et le préfet. Elles le sont aussi entre le préfet et les services déconcentrés. Selon le même conseil des ministres, ces relations qui étaient jadis hiérarchiques, sont désormais fonctionnelles. Ces services déconcentrés sont désormais sous la hiérarchie de leurs ministres respectifs. La hiérarchie du préfet peut toutefois intervenir en cas de dysfonctionnement préjudiciable.
Voilà qui est désormais clair. Chacun évolue désormais dans son couloir bien tracé par le nouveau code de l’administration territoriale. Chaque entité déconcentrée ou décentralisée connait désormais l’étendue et les limites de son pouvoir. Pourvu que cela améliore la gouvernance locale et contribue au bien-être des populations à la base.