En marge des cultes religieux organisés la veille de Noël mardi dernier par les différentes églises, la ville de Cotonou a connu dans la plupart de ses quartiers, diverses activités qui l’ont tenue dans la mouvance de la fête jusqu’à une heure tardive.
Par Alain ALLABI
La prière, le commerce, l’animation, les pétards, les guirlandes et les feux d’artifice. Voilà le concentré des activités ayant marqué Cotonou la veille de Noël.
Pendant que les chrétiens, selon leurs obédiences, célébraient spirituellement la Nativité dans les temples et églises pour remercier Dieu d’avoir envoyé l’enfant Jésus sauver l’humanité, la partie profane du réveillon n’était pas abandonnée.
Elle était assurée dans certains quartiers chauds de Cotonou. Ainsi, dans la plupart des coin de la ville, des buvettes, des supermarchés et boutiques de vente de divers articles utiles pour la fête continuaient leurs activités au-delà des heures habituelles de fermeture. «Nous fermons souvent à 22h30. Mais aujourd’hui, on peut aller à 1h du matin et plus», a confié la responsable d’une boutique de vente de divers produits à Zogbo. Même son de cloche dans un supermarché dont le responsable a assuré attendre la sortie de la messe pour fermer.
Quant à l’animation musicale, elle était l’œuvre des buvettes et parfois des groupes ambulants de fanfares et surtout des kalétas réputés pour ce genre de fête. Selon les enfants animateurs du groupe de kalétas rencontrés au quartier Centre d’accueil à Cotonou, leur animation vise à glaner un peu d’argent et à donner de la beauté à la fête.
Ce groupe semble plus organisé même si l’animation laisse un peu à désirer. Expliquant le système de fonctionnement de son équipe composée de trois tambourinaires à la fois chanteurs, Théophile Nanha, a précisé que les trois kalétas appelés « Koutro » dansent à tour de rôle, et c’est le plus jeune qui reçoit l’argent. Ayant commencé l’animation à 23h, il a révélé que l’équipe doit rentrer à 1h du matin.