Les législatives de 2023, c’est dans un an. A la mouvance présidentielle, et précisément dans le rang des députés de la 8e Législature, c’est la grande incertitude. Nul ne sait encore qui sera reconduit et qui ne le sera pas. Si la décision finale revient d’abord aux partis puis ensuite au chef de la Mouvance, cela peut dépendre d’un certain nombre de critères dont la popularité de tel ou tel élu. Et comme, à défaut d’avoir mieux, le politique préfère garder la position qui est la sienne, des députés essaient déjà de mettre de leur côté l’atout popularité. Depuis quelques jours donc, il ne se passe en effet de week-end où on n’annonce des descentes de députés sur le terrain. Le moment est propice. Les présentations de vœux pour la nouvelle année, la cherté des produits de premières nécessités, les attaques djihadistes dans la partie septentrionale servent de prétexte pour aller au chevet des populations. Ces séances de présentation vœux, d’explication sur la cherté des denrées alimentaires et de sollicitude permettent de se rapprocher des populations. Mais ce qui se joue en réalité, c’est le positionnement sur les listes Up et Br. Etre visible sur le terrain, essayer de montrer combien on est populaire dans sa circonscription électorale, combien on défend les actions du gouvernement, faire des œuvres caritatives… peuvent être un baromètre dans la désignation de tel ou tel député pour défendre à nouveau les couleurs de son parti. C’est ce à quoi s’adonnent, pour le moment, ceux d’entre les députés de la 8e Législature qui ne peuvent compter sur autre chose.