Le Bénin veut profiter des opportunités qu’offre le Plan d’investissement extérieur (Pie) de l’Union européenne (Ue). Lors d’un atelier organisé, mardi 15 février, à Cotonou, les parties prenantes ont échangé sur les conclusions préliminaires de l’étude menée pour l’opérationnalisation dudit Plan.
Le partenariat entre le Bénin et l’Union européenne (Ue) ces dernières années, a ouvert la voie à la mobilisation de plusieurs instruments financiers auprès d’institutions européennes afin de soutenir le Programme d’action du gouvernement. Au nombre de ces instruments figure le Plan d’investissement extérieur (Pie) de Ue au Bénin. Une étude a été lancée pour examiner les opportunités de son opérationnalisation. L’atelier du jour vise à informer les acteurs du financement du développement sur le contenu du Pie, d’une part, et leur présenter les conclusions préliminaires de l’étude menée (financée par l’Ue à la demande du comité technique paritaire) en vue de l’opérationnalisation du Pie, d’autre part. « La finalité de cet atelier est de mobiliser davantage de ressources et d’acteurs au profit des réformes et projets de développement… »,
a fait savoir Septime U. C. Azonnoudo, coordonnateur de l’Unité de gestion du Cadre du partenariat avec l’Ue.
La rencontre a réuni une soixantaine de participants en mode hybride. Ils sont pour la plupart membres du secteur privé, de structures de l’Etat et d’institutions internationales de financement du développement.
Le Pie s’inscrit dans un éventail d’instruments financiers et de stratégies que l’Ue met à disposition de ses pays partenaires. Il est composé de trois piliers, à savoir, le Fonds européen de développement durable (Fedd) avec des instruments de mixage de dons et de prêts ; la fourniture d’une assistance technique substantielle qui aidera les bénéficiaires à élaborer des projets et activités plus matures et viables sur le plan financier ; et enfin l’amélioration de la gouvernance économique, l’environnement des affaires et la collaboration avec le secteur privé des pays partenaires respectifs. A en croire Ioannis Pavlos Evangelidis, Team leader de la délégation de l’Ue, l’un des objectifs principaux du Pie est d’offrir des garanties budgétaires en vue de mitiger les risques d’investissements dans les pays et surtout pour mobiliser des investissements privés.
Instrument pour financer le Pag II ?
La mise en œuvre du Pag 2021-2026 nécessite 52 % de financement du secteur privé qui occupe ainsi une place de choix dans la stratégie gouvernementale de développement. Dans ce contexte, « le Pie apparait donc comme une piste importante tant pour le financement des projets phares du gouvernement que pour l’amélioration du climat favorable au partenariat public-privé (Ppp) et aux affaires », note le directeur de cabinet du ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances, Hermann O. Takou, à l’ouverture de l’atelier. Il ajoute que l’étude menée par le comité technique paritaire mis en place dans le cadre de l’opérationnalisation du Pie au Bénin, vise à faire une analyse des différents leviers de mobilisation des piliers de l’instrument. Ceci, assortie de propositions d’assistance technique notamment en vue de soutenir la mobilisation des instruments financiers du Fedd au profit d’initiatives portées par le secteur privé ou le secteur public en mode Ppp, et d’améliorer le climat des affaires et renforcer le dialogue structuré avec le secteur privé.
Hermann O. Takou espère vivement que les conclusions finales de l’étude vont refléter le besoin du secteur privé, ses ambitions, le positionnement des institutions de financement du développement. Toutes choses essentielles à l’opérationnalisation du Pie et au cadre à mettre en place par les autorités nationales pour la mise en œuvre effective et pertinente du Plan au Bénin.
Après la cérémonie protocolaire de lancement de l’atelier, les participants ont suivi la présentation intégrale du Pie, les conclusions préliminaires de l’étude menée, avant de passer aux échanges entre experts, à la phase conclusive et aux perspectives.