Très préoccupés par la situation qui prévaut dans la partie septentrionale, en l’occurrence dans le département de l’Alibori, les maires et leurs adjoints des communes de Malanville et de Kandi, sous l’égide de l’honorable Issa Salifou se sont unis en prières pour le retour au calme. Après la grande prière de Jumah du vendredi 18 Février 2022, ces différentes personnalités ont consacré plus d’une dizaine de minutes pour d’abord prier pour les soldats et autres civils tombés sous le coup des dernières attaques terroristes, puis organiser une prière suivie d’une séance de sensibilisation au profit des fidèles à la coproduction de la sécurité pour la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. La séance s’est déroulée sous l’égide de l’imam central à la mosquée de Kandi. En cette circonstance exceptionnelle, l’He Issa Salifou a appelé les responsables religieux à un engagement ferme contre les déviances afin de repousser le terrorisme loin des frontières du Bénin. Pour Gado Guidami, Maire de la commune de Malanville, « nous avons initié une sensibilisation, une prière pour accompagner le gouvernement de notre pays à mettre fin à l’insécurité qui prévaut actuellement. Au-delà, des armes des moyens et autres instruments, il faut la prière pour que nous ayons une Nation apaisé, une nation où règnent la sécurité et la paix ». Les communes de Kandi et Malanville sont en proie à une insécurité grandissante du fait de leur proximité avec les Etats qui subissent les assauts Djihadistes. D’où l’importance de cette sensibilisation et de prière. « Aujourd’hui, nous sommes des communes frontalières à ces pays où l’insécurité est présente. Quand vous prenez l’Ouest du Burkina-Faso, le Nord du Niger et le Nigeria, ce sont des pays dans lesquels il y a le terrorisme. Nous avons donc intérêt à organiser ces prières pour accompagner le gouvernement pour que la paix revienne. Nous souhaitons également que la paix règne dans les pays limitrophes, car notre paix dépend de la leur », a-t-il ajouté. Pour le maire de Kandi, Zinatou Osséni Saka, l’union autour de la prière et l’observance des pratiques religieuses sont les seules armes capables de lutter efficacement contre toute forme de radicalisation et d’extrémisme. « Je voudrais demander au Tout Puissant Allah, le Très Miséricordieux de nous donner la paix dans nos départements, nos communes. On sait quand commence la guerre, mais nul ne sait quand elle finit. Les hommes souffrent du terrorisme, mais surtout nous les femmes. Que Dieu nous en épargne… », a-t-elle ajouté.