es principaux groupes armés de RCA déplorent la mort du « général » autoproclamé Zakaria Damane, figure historique de l’ancienne rébellion Seleka. Selon un communiqué du RPRC, Damane aurait été assassiné le samedi 12 février dans le nord-est du pays. Les groupes rebelles FPRC, UPC, MPC, MDPC ont publié des messages de condoléances en mémoire de celui qu’ils considèrent comme un « compagnon de lutte ». La mort de ce chef historique de la rébellion du nord, personnage-clé de la guerre civile, suscite des réactions de colère dans sa région natale. Qui était le général autoproclamé Zakaria Damane ?
Ancien garde forestier, Damane fonde au milieu des années 2000 l’UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement), une rébellion à dominante goula, active dans la région septentrionale de la Vakaga. Et autour de laquelle se forme progressivement la Seleka, coalition rebelle qui prend le pouvoir fin 2013.
Michel Djotodia, dont il est en proche, devient alors président. Après sa chute et l’éclatement de la Seleka, Damane rejoint le RPRC (Rassemblement patriotique pour renouveau de la Centrafrique) de Gontran Djono-Ahaba, actuel ministre de l’Énergie entré au gouvernement à la faveur des accords de Khartoum.
Damane, lui, choisit de rester sur le terrain. Il prend les armes avec le PRNC contre une faction du FPRC, ses anciens alliés, avec l’appui des autorités selon l’ONG américaine the Sentry. S’ensuivent des affrontements meurtriers opposant les ethnies roungas et goulas, notamment pour le contrôle des ressources de la Vakaga.
Lorsque la coalition rebelle CPC prend d’assaut la capitale Bangui l’an dernier, il reste en retrait, préférant se consacrer aux activités minières. Un rapport des Nations unies souligne son rôle dans les trafics de minerais, d’armes et de combattants étrangers.
Selon le communiqué du RPRC annonçant sa mort, Damane aurait été « massacré par les mercenaires russes ». Une autorité locale confirme l’information dans les mêmes termes.