Les travailleurs réunis au sein des centrales et confédérations syndicales ont exprimé à nouveau leurs attentes face à la cherté de la vie. Cette fois-ci, c’est à travers un meeting tenu, vendredi 18 février dernier à la Bourse du travail à Cotonou.
Une dizaine de points sont inscrits dans la motion des travailleurs ayant manifesté à Cotonou contre la cherté de la vie. Sous la bannière de six centrales et confédérations syndicales à savoir, la Csa-Bénin, la Cosi-Bénin, la Cgtb, l’Unstb, la Cspib et la Csub, ils exigent la prise de mesures urgentes par le gouvernement, et la convocation du cadre de dialogue pour juguler la crise. Ils exigent aussi l’ouverture sans délai des négociations pour débattre des problèmes brûlants de l’heure, touchant la vie des travailleurs et des populations, la prise de mesures fiscales et économiques rapides pour réduire considérablement la pression de l’inflation, notamment la subvention spéciale de certains produits de grande consommation, l’allègement des taxes et impôts sur d’autres, et le renforcement du dispositif de contrôle des prix sur le marché afin de décourager les pratiques commerciales nuisibles au pouvoir d’achat des populations. A en croire les organisations syndicales, il faudra reconduire les mesures spéciales de soutien au profit des entreprises privées impactées négativement par la Covid-19, augmenter le Smig avec la hiérarchisation des salaires y afférente, augmenter l’indice salarial à compter du 1er janvier 2022, conformément aux engagements pris en décembre, en vue de revaloriser les salaires des agents de l’Etat en fonction et les pensions de retraite. Dans ce cadre, elles attendent un engagement formel du gouvernement pour une revalorisation annuelle systématique des salaires des agents de l’Etat en fonction et les pensions de retraite planifiée sur les quatre prochaines années, ainsi que l’apurement intégral de toutes les dettes salariales dues aux agents de l’Etat avant la fin de l’année 2022. « Les confédérations et centrales syndicales signataires de cette motion de protestation réaffirment la détermination des travailleurs à se battre pour défendre une répartition équitable de la richesse produite par tous. Elles restent toujours disponibles pour échanger avec le gouvernement et les associations patronales en vue de trouver les solutions qui soulagent les peines des travailleurs et des populations… », a-t-on lu dans la motion signée par la Csa-Bénin, la Cosi-Bénin, la Cgtb, l’Unstb, la Cspib et la Csub.
En effet, selon les organisations syndicales, les performances économiques du Bénin, vantées par le gouvernement, sont le fruit des efforts des travailleurs, qu’ils soient du privé, du public ou de l’informel. Alors qu’ils peinent à faire face à l’inflation devenue de plus en plus insupportable, aux difficultés liées à l’augmentation vertigineuse des prix des transports, des produits pharmaceutiques, de l’huile, de la tomate, du maïs, de l’essence, de l’énergie électrique. La liste n’est pas exhaustive. Ils exigent donc davantage du gouvernement en ce qui concerne les mesures à prendre pour amoindrir l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs conditions socioéconomiques et celles des populations en général, mais aussi pour mettre fin à l’inflation galopante.