Le Conseil de l’alimentation et de la nutrition (Can) a réuni, du 14 au 16 février à Lokossa, des préfets et maires venus de 35 communes du Sud du Bénin à un atelier de sensibilisation sur les interventions en nutrition et développement de la petite enfance. Cette rencontre a débouché sur des engagements en faveur de l’intégration de la nutrition dans les documents stratégiques de dévelop-pement des communes.
L’institutionnalisation de la nutrition de la petite enfance au niveau des communes est en bonne voie. Elle va se traduire, dans les prochains jours, par l’intégration de ce volet dans les budgets et Plans de développement communaux. Des engagements pour y parvenir ont été pris au terme d’un atelier qui a réuni, du 14 au 16 février à Lokossa, des représentants de 35 communes de l’Atlantique, du Mono, du Couffo, du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau ainsi que les préfets et secrétaires généraux des départements. Au nombre des engagements pris et rappelés à la clôture des travaux de l’atelier, on peut retenir le principe de conditionner la validation des Plans de développement des communes à l’intégration effective d’un paquet minimum d’actions visant la promotion de la nutrition et de développement de la petite enfance (Ndpe). La validation des Pdc relève des attributions de la tutelle des communes. Au titre des engagements, il a été retenu aussi la création des différentes plateformes d’intervention et l’allocation des ressources subséquentes à leur fonctionnement dans les communes non couvertes par le projet Ndpe. Dans la même veine, au dire des organisateurs de l’atelier, les communes ont convenu de tenir à jour un tableau de bord pour une prise de décisions éclairées avec l’obligation d’organiser des séances de reddition de comptes sensibles Ndpe.
Appréciant la liste des engagements, le représentant du président statutaire du Can, Abilé Romain Houehou, s’est dit satisfait. « L’atelier est une réussite », poursuit-il en estimant que les engagements vont faire « reculer la malnutrition au Bénin et donner un coup d’accélérateur au relèvement de l’indice du capital humain ».
Satisfaction est également le sentiment exprimé par le représentant de la Banque mondiale, partenaire technique et financier du Can. Au nom de l’institution de Bretton woods, Ambroise Acakpo s’est dit fier non seulement des résolutions des acteurs conviés à l’atelier mais aussi de leur assiduité aux travaux. Les échanges parfois houleux entre participants, retient-il, témoignent du sérieux qu’ils ont mis dans les engagements.
« Nous n’attendions pas moins. La Banque mondiale est fière d’avoir financé et participé à de telles actions qui se déroulent au Bénin », souligne M. Acakpo. A l’en croire, la présence massive des acteurs de développement est synonyme d’une prise de conscience depuis les hameaux jusqu’au sommet de l’Etat. Cette approche soutenue par son institution, dit-il, est la seule manière d’améliorer les indicateurs en matière de nutrition et de développement de la petite enfance.
Rappelons qu’avant l’étape de Lokossa, la campagne de sensibilisation a impacté, à Parakou, 139 acteurs venus des 42 communes des départements de l’Atacora, de la Donga, du Borgou, de l’Alibori, du Zou et des Collines.