Oppoosition béninoise / Komi Koutché charge: « Lionel Zinsou est un objet volant non identifiable dans la vie politique des Béninois »

Publié le mercredi 23 fevrier 2022 | aCotonou.com

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Komi Koutché, ministre des finances, de l’économie et des programmes de dénationalisation,

L’actualité politique au Bénin de ce mardi 22 février 2022, c’est l’interview accordée par Dr Komi Koutché à la Radio Rfi sur l’accolade entre le président Patrice Talon et son challenger politique de 2016, Lionel Zinsou. Pour le leader du mouvement "S’engager pour le Bénin", l’ancien Premier n’a pas de repère politique au Bénin. « Pour moi et pour la majorité des Béninois, Lionel Zinsou est un objet volant non identifiable dans la vie politique des Béninois ».

En termes clairs, l’ancien Argentier national vient de trouver un canal pour faire entendre tout haut ce que beaucoup de Béninois qui ont soutenu les idéaux de l’ancien Premier ministre en 2016 disent. Juste au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2016, Lionel Zinsou, a abandonné sa troupe pour rejoindre sa deuxième patrie, la France. Pour rappel, il a échoué en 2016, avec 34 % des suffrages exprimés en sa faveur. Ce qui veut dire que plus d’un millions de Béninois avaient cru en sa capacité de diriger le pays.

Komi Koutché accuse l’ancien chef du gouuvernement d’avoir tourné dos à l’opposition. « Lionel Zinsou aurait pu être le chef charismatique de l’opposition, mais depuis qu’il est parti, il n’a plus jamais fait signe, nous ne l’avons plus jamais vu dans un combat de l’opposition ».

Rentrer de Bruxelles le vendredi 18 février dernier, où il a participé avec le président Patrice Talon au sommet Afrique-Union Européenne, Lionel Zinsou a assisté au lancement du vernissage « Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui, de la restitution à la révélation » au palais de la Marina le lendemain samedi. Lors de ce vernissage, voici ce qu’il a déclaré à la presse : « Dans notre pays, il y a une tradition de dialogue. Quand elle se défait un peu, il faut la renouer, et si c’est sur des valeurs culturelles, et si c’est sur la fierté de notre histoire qu’on peut avoir des dialogues, on peut montrer qu’on peut se retrouver sur des évènements qui dépassent la vie politique. Vraiment, ils ont une valeur un peu historique pour notre pays. Utilisons cette occasion de faire le faire le dialogue ».

Lors de son entretien avec Christophe Boisbouvier sur RFI ce mardi, Komi Koutché, a également évoqué les cas du professeur Joël Aïvo et Reckya Madougou pour lesquels le président Thomas Boni Yayi a tenté une médiation. Pour lui, se déclarer opposant à Patrice Talon, c’est écoper des tarifs d’emprisonnement : << Vous avez vu Reckya Madougou a eu les 20 ans de condamnation qui constituent le tarif normal pour les opposants dans la sous-région. Ils sont pour la plupart encore en prison, et rien n’a véritablement changé. Il y a aussi Joël Aïvo qui a eu 10 ans, donc la moitié du tarif. Tout ce monde-là, pour des questions de terrorisme, alors que le vrai terrorisme est en train d’apparaître aujourd’hui (….) >>.

D.A

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