Ils sont sept soldats. Le pays les a appelés à combattre les djihadistes à nos frontières dans la partie septentrionale. Sans hésiter, ils ont répondu. Mais, morts au front en défendant la patrie, la Nation a, durant la semaine écoulée récompensé à sa juste valeur leur témérité. Non seulement, ils ont été tous décorés à titre posthume mais surtout, sur instruction du Chef de l’Etat, les familles de ces victimes des attaques terroristes seront prises en charge et particulièrement, leurs enfants recevront l’appui de l’Etat jusqu’à leur majorité. C’est important pour être souligné. Car, nul n’ignore les conséquences de la perte d’un parent. Au-delà de la douleur et d’une affection désormais irremplaçable, il y a de façon pressante, l’avenir des enfants et proches à assurer.
D’ailleurs, dans un contexte où la plupart des travailleurs, qu’ils soient du secteur public ou privé, n’ont pas toujours les moyens de se prendre des contrats d’assurance afin de prévenir tous les risques possibles liés à leur emploi, il est clair que sans cette option du gouvernement, les études de certains des enfants des sept soldats disparus auraient été hypothéquées. Fort heureusement, la trompette de l’appui financier aux familles des victimes du terrorisme a été embouchée. Un geste du gouvernement qui, sans aucun doute, est le signe que la récompense du don de soi pour la défense de l’intégrité territoriale est inestimable. Ainsi donc, sur cet aspect, il faut déjà saluer la promesse et l’engagement de la Nation de véritablement œuvrer à soulager les peines occasionnées aux ayants-droit à cause d’une mission républicaine exécutée par leur géniteur.
Ce faisant, même si être militaire, c’est accepter à tout moment et au besoin, le sacrifice suprême pour défendre la patrie, il est aussi évident qu’après les promesses et engagements du gouvernement à l’endroit des familles des victimes du djihadisme, c’est la meilleure manière de doper le moral de la troupe sur la ligne de front.
Cependant, il ne suffira pas de s’acquitter d’une dette de la Nation à l’endroit des ayants-droit. Mais, de rechercher les voies et moyens pour qu’en plus du volet financier, celui moral ne fasse défaut quant à l’épanouissement et l’évolution sociétale des enfants. C’est dire qu’il urge d’entourer lesdits enfants des soins psychologiques nécessaires pour traverser cette phase difficile de leur vie. Autrement, l’investissement financier serait peine perdue. D’ailleurs, il serait dommageable que pour une raison ou une autre, il traîne les pas. En somme, à défaut de célébrer nos héros vivants, rendons agréables les fruits qu’ils ont semés avant de partir et vivement qu’au bout des efforts, le djihadisme soit vaincu.