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La Nation N° 5893 du 26/12/2013

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Pour une meilleure prévision des coûts des impacts des changements climatiques sur le développement: Des experts renforcent leurs capacités
Publié le vendredi 27 decembre 2013   |  La Nation


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© Autre presse par DR
Le ministre de la Santé, le Pr Dorothée Kindé Gazard


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Une trentaine d’experts et de cadres de divers domaines de compétence prennent part depuis hier jeudi 26 décembre, à Grand-Popo dans le département du Mono, à un atelier sur le thème « Evaluation, modélisation et prévision économique des impacts du climat en vue de l’optimisation des stratégies d’adaptation et de développement résilient ». C’est le ministre chargé de la Coordination des politiques de mise en œuvre des OMD et ODD, Fulbert Géro Amoussouga qui a ouvert les travaux dudit atelier en présence de son homologue de la Santé, Dorothée Kindé Gazard.

Par Reine AZIFAN

Les crises alimentaires et d’eau, l’extrême volatilité des prix des produits alimentaires et du pétrole et la hausse du niveau des gaz à effet de serre sont de grands défis auxquels l’humanité fait face aujourd’hui.

« Les changements climatiques se trouvent généralement au carrefour de ces différentes difficultés », a souligné Fulbert Géro Amoussouga à l’ouverture de l’atelier de formation des experts. Le Bénin n’est pas en marge de ces difficultés.

En 2010, le pays a été touché par des inondations aux conséquences assez catastrophiques : 46 morts, 680.000 sinistrés, un impact économique estimé à 127 milliards de francs CFA, une baisse du taux de croissance du PIB de l’ordre de 0,8 point.

Pour la seule commune de Malanville, les dégâts causés par les inondations de 2012 et 2013 ont entraîné une perte de 5,5 milliards FCFA de charges d’exploitation et des pertes de production estimées à 15,8 milliards de FCFA.

« L’importance de ces coûts et pertes ne nous autorise plus à nous laisser surprendre par les événements cycliques et récurrents que les modèles de prévision climatologiques et environnementaux permettent d’appréhender », a fait remarquer Géro Amoussouga. D’où l’importance de cet atelier qui permettra aux participants d’échanger sur les approches et la méthodologie d’intégration des changements climatiques, de leurs effets et conséquences en terme d’adaptation aux instruments de politique économique.

L’atelier de Grand-Popo est le premier d’une série et marque le lancement du processus de renforcement de capacités sur « L’économie de l’adaptation, la sécurité en eau et le développement résilient aux changements climatiques en Afrique », un programme de formation qui court de décembre 2013 à juin 2015.

Au Bénin, la thématique spécifique choisie concerne un renforcement de capacités sur les outils et méthodes d’évaluation, de modélisation et de prévision économique des impacts du climat en vue d’une optimisation des stratégies d’adaptation à développer et du développement résilient à promouvoir.

L’atelier réunit pendant deux jours, un panel d’experts composé d’hydrologues, d’agronomes, de forestiers, d’énergéticiens, d’environnementalistes, de planificateurs, d’économistes et autres spécialistes de la santé et des politiques publiques.
Il vise à sensibiliser les participants sur l’utilité de la modélisation économique des impacts du climat et des stratégies d’adaptation pour un développement résilient ; présenter le processus de renforcement de capacités et faire internaliser le plan de formation par les participants et à programmer les cinq autres ateliers de formation ainsi que les activités entre ateliers.

Disposer de données et informations pertinentes

A l’ouverture des travaux, les différents intervenants ont mis un accent particulier sur l’importance de la prise en compte des questions environnementales dans la planification d’un développement durable. A en croire le représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à la cérémonie, Gilbert Poumangue, «L’une des contraintes actuelles en matière de lutte contre les changements climatiques réside dans l’évaluation du coût économique induit par le phénomène dans certains domaines de développement hautement sensibles». L’agriculture et la sécurité alimentaire, l’énergie, l’eau et la sécurité hydrologique, la santé et les épidémies d’origine climatique, l’environnement et les équilibres éco systémiques sont les domaines les plus concernés par le phénomène.
Gilbert Poumangue a précisé que le processus de l’économie d’adaptation aux changements climatiques permettra donc de disposer de données et informations pertinentes afin de mettre en place un cadre susceptible de cerner les impacts du phénomène et en estimer le coût.

Pour le directeur général de l’eau, Souradjou Nouhoun-Touré, ce programme de renforcement de capacités vise à mettre en place une masse critique d’experts en modélisation économique qui prenne en compte les préoccupations relatives aux changements climatiques dans les modèles de simulation macroéconomiques. Une fois formés, ces experts constitueront, aux dires de Géro Amoussouga, «Un bras scientifique pour orienter les décisions du politique, pour aider à la prise de décisions ».

Présent à la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général adjoint du gouvernement, Kana Boco Gaba a dit combien cet atelier est une activité très importante. Car, il augure d’un lendemain meilleur pour la prise en compte des enjeux environnementaux dans la planification du développement.
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