Ses réactions tapageuses, inopportunes et toujours intéressées commencent par ennuyer plus d’un. Que Patrice Talon donne enfin à Gbadamassi ce qu’il veut pour qu’on ait la paix. C’est ce qui sort chaque fois de la bouche de nombre de Béninois à chaque sortie du bouillant député Br de la 8e circonscription électorale. Son sport favori est de s’en prendre à ses alliés d’hier, aujourd’hui dans l’opposition, afin de s’attirer les faveurs du chantre de la Rupture. La sortie de Komi Koutché était encore l’occasion pour lui de prouver au chef de l’Etat combien il est engagé dans la Rupture. Et pour la circonstance, le député aligne versatilité, incohérence et inconstance pour se poser en bouclier de la Rupture. Un bouclier en carton dont se passerait bien le chef de l’Etat. Car, à chacune de ses sorties, c’est l’image de la Rupture qui prend un coup. N’y-a-t-il vraiment personne d’autre pour défendre le régime en place ? Rachidi Gbadamassi trouve que l’ancien ministre d’Etat chargé des finances sous Boni Yayi a raté l’occasion de se taire. Il y a pourtant longtemps que les Béninois veulent que lui Gbadamassi se taise. Mais au lieu de ça, le député godillot importune plus d’un. Il s’invite dans des débats pour ne rien apporter de plus, outre que son désir de paraître. Dans le même temps, les députés les mieux outillés pour apporter la contradiction gardent le silence. Mais Gbadamassi n’est pas homme à aller à leur école. Quand il tient son bifteck, il ne lâche pas. Autrefois, c’était Yayi. Aujourd’hui, c’est Talon. Et il tient coûte que coûte à en tirer le plus avant que vienne le moment de tourner casaque. Seulement, tirer à boulets rouges sur ses alliés d’hier pour plaire au président est un mode opératoire qui montre de plus en plus ses limites. La preuve, Talon n’est pas tombé dans le piège. Le chef de l’Etat sait très bien que ces genres de soutien n’ont rien d’autre à offrir.