Au Bénin, la cherté de la vie est dénoncée par les organisations syndicales et quelques partis d’opposition. Mais du côté de l’Assemblée nationale, les députés sont quasiment restés silencieux sur la situation. Ce que Alassane Tigri trouve anormal. « Tout le monde crie à la cherté de la vie…Imaginez s’il y avait une opposition véritable au niveau de l’Assemblée, elle se serait emparée de cette question cruciale là et fait des propositions pour que justement la pression sur les prix puisse diminuer et que les populations puissent connaître un soulagement » se persuade le troisième vice-président du parti Les Démocrates.
« Si le gouvernement se confond à l’Assemblée, qu’est-ce que vous pouvez en tirer »
L’ancien ministre du régime Yayi pense qu’un « parlement monocolore » n’a « jamais été une bonne chose ». Ce n’est d’ailleurs pas la vocation de l’Assemblée, fait remarquer Alassane Tigri. Il pense plutôt que le rôle d’un parlement est de voter des lois mais également, contrôler l’action gouvernementale. « Si le gouvernement se confond à l’Assemblée, qu’est-ce que vous pouvez en tirer » s’interroge l’ancien ministre.
Rappelons que la cherté de la vie au Bénin a été vigoureusement dénoncée par les centrales et organisations syndicales lors d’un meeting organisé par la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), le vendredi 18 février dernier. La Confédération syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb) qui ne s’est pas associée à ce mouvement d’humeur prévoit d’organiser son propre meeting demain vendredi 25 février 2022 pour dénoncer également la cherté de la vie.