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Annulation perlée des concours sous la Rupture: Talon, une rigueur qui balbutie face aux réalités du pouvoir

Publié le mardi 1 mars 2022  |  Matin libre
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie de prestation de serment des membres du Conseil Electoral
Mercredi 14 Juillet 2021. Cotonou. La cérémonie solennelle de prestation de serment des membres du Conseil Electoral a été présidée par le president Patrice Talon
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Il faut en arriver à tirer le ver du fruit. Ça ne fait pas beau. L’annulation sans cesse des concours de recrutement sous la Rupture déteint sur la gouvernance Talon quand on sait la rigueur qui caractérise l’homme…

La dernière en date, l’annulation des épreuves pour le recrutement aux fonctions techniques et administratives des maires. Ceci, pour plaintes. Mais bien avant, la mémoire rappelle, qu’après le concours frauduleux de la douane annulé en 2016, le concours des inspecteurs de l’enseignement secondaire suivra en 2019. En 2020, le concours des auditeurs de justice se verra aussi annulé pour donner place en 2021, à l’annulation de celui des conseillers pédagogiques des enseignements maternel et primaire. A l’origine, si ce ne sont pas des cas de fraudes, ce sont des irrégularités constatées.

Pendant ce temps, tout comme il a fallu mobiliser, selon les propos du ministre Salimane Karimou, des Enseignements maternel et primaire, plus de 30 millions dans le cadre du concours probatoire du Certificat d’aptitude aux fonctions de conseiller pédagogique (Cafcp) de la session d’octobre 2020 annulé, ce sont les ressources du contribuable qui sont perdues à chaque annulation… En réalité, si l’annulation en soit n’est pas le problème, puisque l’objectif est de corriger l’injustice et de garantir les mêmes chances de réussite aux béninois, il y a lieu de blâmer ces cas répétés de fraudes et le dispositif organisationnel des concours. A la limite, la situation laisse pantois face à la rigueur, le sérieux que l’on reconnaît au président Patrice Talon. Qu’est-ce qui ne va pas ? Qui ose saboter les efforts du ‘’Prince’’ ? Qu’advient-il des fautifs ? Apparemment, une bonne volonté ne suffit pas pour gouverner. Hier c’est le président Boni Yayi qui passait pour un mauvais élève dans l’organisation des concours. Aujourd’hui, c’est son successeur qui vit les réalités de la gouvernance. Dans l’un ou l’autre des cas, il faut arrêter la saignée.


Cyrience KOUGNANDE
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