Les femmes enceintes usagers du centre de santé de Ganou dans le troisième arrondissement de Parakou ont été sensibilisées sur la maladie infectieuse qu’est le Paludisme. Elles ont été sensibilisées sur les méthodes préventives et curatives pour une réduction du taux de mortalité des femmes enceintes dû au paludisme, ce lundi 28 Février 2022. C’est une initiative de l’Ong Ola Africa qui s’inscrit dans le cadre du projet d’intégration de la redevabilité dans le fonctionnement des centres de santé et hôpitaux publics de Parakou (PIRCSH).
Le but visé par cette sensibilisation est d’informer et de montrer aux femmes enceintes venues en consultation prénatale au centre de santé de Ganou, leur vulnérabilité par rapport au paludisme. Une maladie qui peut être fatale à la femme enceinte et au bébé si elle est négligée.
El Hadj Boueye Nadia, directrice exécutive de Ola Africa, a, dans son mot introductif, précisé que l’activité de sensibilisation sur le paludisme des femmes enceintes s’inscrit dans le cadre du projet de redevabilité sociale dans le fonctionnement des centres de santé et hôpitaux publics de Parakou dont l’objectif est de permettre aux usagers et surtout les femmes qui fréquentent les centres de santé publics de prendre conscience de leurs droits et devoirs pour des prestations sanitaires de qualité. Elle les a exhortées à bien suivre les conseils que vont leur prodiguer le médecin et le major dépêchés pour leur parler de cette maladie très dangereuse qu’est le paludisme, pour les personnes vulnérables qu’elles sont.
Dr Ayélé Mensah, membre de l’ONG Ola Africa, dans sa présentation, a échangé avec les femmes enceintes dans une démarche interactive du paludisme sur la grossesse. Elle a abordé les signes cliniques ou symptômes du paludisme, de comment contracter cette maladie et surtout les attitudes à adopter pour éviter les piqûres de moustiques femelles appelées anophèles qui sont à la base du paludisme. Elle a prodigué des conseils aux femmes enceintes pour se protéger, elles et leurs bébés du paludisme. Car, c’est le parasite Plasmodium transmis par la piqûre du moustique femelle infectée qui est à la base du paludisme. Il s’agit entre autres du nettoyage des alentours des maisons, des objets pouvant être des nids pour les moustiques, du port des habits couvrant tout le corps aux enfants en soirée et surtout le fait de dormir sous moustiquaire imprégnée. Après quoi, il a été procédé à une démonstration d’un bon placement de la moustiquaire imprégnée. Dr Ayélé Mensah a exhorté les femmes enceintes à se diriger dans un centre de santé dès les premiers signes du paludisme. Il y va de leur santé et de celle de leur bébé.
Laurette Tchékpé, responsable du centre de santé de Ganou, dans son intervention, a déploré le non respect des rendez-vous des consultations prénatales chez les femmes enceintes. Elle les a exhortées à corriger cet état de chose et surtout à dénoncer les comportements déviants des agents de santé afin de bénéficier des prestations sanitaires de qualité.