Exposition publique diptyque au palais de la Marina : Des citoyens se confient au terme de leur visite

Publié le jeudi 3 mars 2022 | La Nation

© Autre presse par dr
Vernissage « Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui, de la restitution à la révélation » sous la présidence du Président de la République, Monsieur Patrice TALON, ce samedi 19 février 2022 dans le cadre de l’exposition publique diptyque au Palais de la Marina

Par Ariel GBAGUIDI,

Nombreux sont les Béninois qui se rendent à la présidence de la République depuis le 20 février dernier, pour découvrir les 26 trésors royaux restitués par la France et les œuvres d’art contemporain exposés au petit palais. Quelques-uns rencontrés, à la fin de leur visite, donnent ici leurs impressions.

« Je suis venu visiter les œuvres d’art parce que je suis Africain, parce que je souhaite voir de quoi les anciens étaient capables et de quoi nous sommes capables aujourd’hui. L’impression que ça me donne est que l’Africain a tout pour réussir. Tout ce que j’ai vu ici témoigne que l’Africain a un esprit de créativité qui peut lui permettre de se développer lui-même et de développer son pays… Si on a un esprit de créativité, on peut aller loin… »

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Niclette Goumissi Yemadje, responsable des ressources humaines à la Sonama

« Moi j’ai déjà eu l’occasion de voir certains de ces objets dans d’autres pays, et c’est une grande fierté pour moi de les revisiter ici au Bénin. Je suis extrêmement reconnaissante parce que les ramener ici et les exposer à titre gratuit à toute la population, je trouve ça vraiment génial… Par rapport à d’autres galeries dans le monde, je trouve que le travail abattu est phénoménal. L’espace est assez bien dédié pour valoriser les œuvres, il y a du détail, avec des installations qui sont conformes aux standards internationaux… Je me sens comme si j’étais dans un musée à Paris, à New-York, etc. C’est génial, bravo ! On attend d’autres expositions et d’autres lieux de ce type… »

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Sœur Antoinette Akakpo, servante de l’amour rédempteur du Christ à Porto-Novo

« Nous sommes des Béninoises et nous aimons tout ce qui touche à la culture de notre pays. En plus, c’est arrivé en notre temps. Nous ne voulons pas qu’on vienne nous raconter l’histoire, c’est pourquoi on a voulu voir ça de nos propres yeux. Avec les guides, nous avons eu toutes les explications. Nous nous sommes réappropriées l’histoire de notre grand royaume de Danxômè qui fait la fierté des Béninois. Nous sommes fières d’être Béninoises. Ça c’est la première sensation que nous avons ressentie. Les explications et tout ce qu’on a vu prouvent que nos aïeux étaient très cultivés. Ça confirme le fait que ce ne sont pas les blancs qui sont venus nous donner une culture. Ils nous ont peut-être passé leur langue mais nos aïeux avaient la capacité de faire beaucoup de choses… Ils avaient une société bien organisée avant l’arrivée du blanc.
Nous avons retenu que le royaume de Danxômè est le deuxième plus grand au monde où il y a une succession au trône de père en fils, de frère en frère du même sang, pendant trois siècles derrière la Corée qui totalise cinq siècles. Nous en sommes fières… »

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Jean Cocou Kpadé, économiste-enseignant

« Les trésors royaux sont revenus ; ça a fait écho. C’est quand même important d’aller voir de quoi il s’agit, voir les réalisations faites par nos anciens rois. C’est important ! Et il faut dire que c’est intéressant de voir la continuité aussi avec les artistes d’aujourd’hui. C’est merveilleux ! J’ai visité des galeries ailleurs (…) en Europe, au Ghana (…), et je suis fier de voir qu’on peut aussi mettre en place, au Bénin, quelque chose de si intéressant qu’on peut visiter… »

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Anifath Habib, créatrice de mode

« Ce qui m’a motivée à venir visiter cette exposition, c’est la joie de voir le président Patrice Talon se battre pour nous ramener nos trésors royaux longtemps restés en France. Non seulement il nous ramène les œuvres mais il nous montre également son savoir-faire en les exposant royalement. J’ai fait le tour des œuvres d’art ancien et des œuvres d’art contemporain. Tout est beau. Et cela suscite en moi un sentiment de fierté. La fierté d’être Béninoise, et la joie de pousser nos enfants à aller plus loin, et à prendre le président et ses collaborateurs comme exemple pour donner une bonne image du Bénin en Afrique et à l’international… ».

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Toïdi Moudachirou, administrateur des banques à la retraite

« J’ai suivi l’actualité des œuvres de très près depuis la restitution. Je les ai vues dans d’autres musées en France. J’ai vu des photos de la restitution, mais comme l’occasion nous est offerte de voir de visu ces œuvres, j’ai voulu les revoir pour m’inscrire aussi dans l’histoire. J’ai vu les trésors royaux que j’ai beaucoup appréciés et ça m’a permis de faire une comparaison avec l’art contemporain. Franchement, les artistes d’antan, c’étaient des génies, déjà de leur temps où ils n’avaient aucun moyen pour réaliser ce qu’ils ont fait. Je trouve cela génial… Par rapport aux artistes d’art contemporain, ce sont des gens qui ont bien pris la relève. Ils méritent aussi d’être félicités et encouragés. Personnellement, je suis satisfait de la visite qu’on a eu à faire ce soir ».

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Théophile Sènou, premier vice-président du Conseil des sages de Porto-Novo

« Nous sommes venus contempler les vestiges du passé ; ce que notre président nous a ramenés de la France. Et nous sommes très fiers de notre président, du courage qu’il a eu en réclamant et en insistant pour que ces œuvres nous soient restituées. Nous sommes contents de toucher du doigt une partie du passé glorieux de nos anciens rois, du royaume du Danxômè.
Ce qui a particulièrement attiré mon attention, ce sont les trônes d’apparat… Je suis fier d’être Béninois… »

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Pierre Hounsa Ahimakin, secrétaire général du Conseil des sages de Porto-Novo

« Nous sommes émus, nous sommes en présence de nos ancêtres qui, en quelque sorte, nous reviennent d’une autre manière. C’est inimaginable. Ils ne sont pas allés à l’école. Ils n’ont pas reçu l’éducation que nous avons reçue mais ils ont pu, eux-mêmes, créer des œuvres artistiques. C’est impressionnant !
Quand on est en présence de ces œuvres, on se demande comment ils ont pu réaliser tout cela.
Les œuvres sont là. On est en train de les admirer mais on va encore mieux comprendre dans quelle posture ils étaient, comment l’environnement était en ce moment pour qu’ils puissent avoir ce génie créateur pour réaliser ce que nous sommes en train de voir aujourd’hui… On admire les œuvres, on les contemple mais pour le moment ça nous parait encore comme un rêve ; on veut mieux découvrir tout ça… »

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