Si loin, si près pourtant, ce drôle de conflit qui ébranle actuellement l’Ukraine. Car, au-delà des reportages qui rendent présente la situation au cœur des foyers de par le monde, il faut noter que les ménages y compris ceux béninois sont, par effet de conséquence, impactés directement par la hausse des prix du gaz, du blé, du pétrole, pour ne citer que ces produits. Ce qui permet, individuellement et collectivement, à tous de mesurer combien les frappes russes en Ukraine peuvent être dévastatrices, nous toucher aussi loin du théâtre de guerre que nous sommes !
Il en est ainsi du monde aujourd’hui, car il suffit de la moindre anicroche, d’un éternuement quelque peu problématique sur un versant du monde pour que la terre entière soit grippée. On a vécu cette poignante réalité, récemment encore, avec la pandémie de Covid-19, partie de l’Extrême-Orient pour se propager dans le monde entier. Vivante et vibrante définition de ce qu’on nomme mondialisation, et qui se traduit par une chaine qui emballe tout dans sa locomotion, un relais imparable, tant et si bien qu’il ne viendrait à personne, nulle part sur terre, qu’il n’est pas concerné par la maison de son voisin qui brûle, si loin que ce dernier se trouve.
Aussi, à la mondialisation, s’impose cette sagesse bien africaine selon laquelle lorsque la case de votre voisin brûle, il ne faut pas s’en détourner, mais œuvrer ardemment à circonscrire l’incendie, au risque de le voir devenir incontrôlable et tout emporter sur son passage. Le monde est-il toujours en phase avec cette exigence de sociabilisation ? C’est sans doute le sens à donner à la résolution prise par l’Assemblée générale des Nations Unies, dans l’impossibilité où se trouvait le Conseil de sécurité de prendre quelque initiative, quand bien même cet organe reste le centre onusien du pouvoir décisionnel effectif. Mais pour quel résultat ? En attendant de résoudre cette problématique, aux difficultés notamment économiques nées de la pandémie de Covid-19, viennent s’ajouter celles de la crise ukrainienne, renseignant sur le gain qui pourrait découler de la drôle de guerre en Ukraine : il est nul ! Et pour la Russie qui en est le catalyseur, et pour le reste du monde.