La célébration de l’édition 2022 de la Journée internationale de la femme (Jif) coïncide avec les vingt ans de pratique de Espérancia Siagbo en tant que psychologue clinicienne. A l’occasion d’une de ses sorties médiatiques, elle n’a pas manqué d’évoquer ses expériences dans ce métier qu’elle qualifie de passionnant.
«Je suis devenue psychologue clinicienne pour être la personne dont j’avais besoin quand j’étais enfant et adolescente», va introduire la psychologue Espérancia Siagbo. Celle qui a déjà vingt ans d’expériences en matière de psychologie clinique a constaté que la plupart consultent lorsqu’il y a un retentissement sur leur santé physique et que les médecins leur expliquent qu’il n’y a pas de cause physique à leur souffrance. «Parce que les différents examens médicaux effectués ne révèlent rien. Autrement, beaucoup sont réticents», a laissé entendre la brave femme. A en croire ses propos, les premiers mots de la personne à qui il est conseillé de consulter un psychologue sont entre autres, ‘’Mais je ne suis pas fou/folle !’’ ; ‘’Vous pensez que je suis fou/folle ?’’. « C’est encore pire lorsqu’il s’agit d’un enfant. Très souvent, c’est lorsque la situation est assez grave que beaucoup font le pas après avoir cherché des solutions sur le plan médical, spirituel et/ou traditionnel», explique-t-elle.
A cet effet, elle a levé un coin de voile sur deux indices pouvant permettre de reconnaître le besoin de consulter un psychologue. Chez l’adulte, la sensation par exemple de ne plus savoir où donner de la tête, d’être si préoccupé que cela perturbe ses propres capacités, le rapport à soi-même et aux autres. Chez l’enfant, tout changement dans son comportement habituel est un signe d’alerte. «Lorsque ces perturbations et changements surviennent et perdurent, alors il est prudent de consulter», a-t-elle conseillé avant de dévoiler les thématiques qu’elle a souvent rencontrées. «Chez les enfants, celles qui reviennent sont liées à la scolarité, aux comportements. Chez les adolescents et les jeunes adultes, il s’agit souvent du rapport à soi, l’image de soi, les relations avec les parents et les pairs, la vie affective, la sexualité, les préoccupations sur l’avenir. Chez les adultes, sont concernés, les domaines de la confiance en soi, l’estime de soi, le statut de parent, le statut de conjoint, la sexualité, la communication au sein du ménage», a fait savoir la psychologue.
Quid des défis relevés en 20 années de pratique…
Pour Espérancia Siagbo, ces deux décennies de pratique en tant que psychologue ont connu des hauts et des bas. «Mais à chaque fois, j’ai su faire appel à mes potentialités, mes outils professionnels, les atouts spécifiques à ma personnalité et mon fonctionnement psychologique pour qu’il y ait plus de hauts que de bas», a-t-elle indiqué avant de conclure que sa passion, son efficacité et la satisfaction de celles et ceux qui ont recours à elle, est un réel carburant pour continuer.