(Le PAC se dote d’une Plateforme de surveillance environnementale)
Le Port autonome de Cotonou (Pac) a convié les acteurs de la plateforme portuaire à un atelier d’information et de sensibilisation sur les enjeux socio-environnementaux des invasions biologiques. La présente assise qui se déroule du 14 au 15 mars 2022 au Chant d’Oiseau à Cotonou permettra également d’informer les participants sur la Plateforme portuaire de surveillance environnementale (Ppse), mise en place dans le cadre de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes…
Informer et sensibiliser les acteurs portuaires sur les enjeux socio-environnementaux des invasions biologiques. Des enjeux majeurs très peu appréhendés jusque-là par les acteurs portuaires, admet le Directeur général du Port autonome de Cotonou, Joris Thys. A l’en croire, les invasions biologiques sont liées au transport marin. “Ce mode de transport constitue dans le milieu marin, le principal vecteur de ces bio-invasions en raison du risque que les organismes s’attachent à la coque des navires et de la possibilité que des organismes soient transportés dans les cargaisons ainsi que dans les eaux de ballast des navires à différentes étapes du cycle de vie“, a-t-il fait savoir. Il s’agit donc, selon Joris Thys, des espèces allochtones très envahissantes et qui sont à l’origine de l’élimination d’espèces indigènes, d’importantes pertes économiques et une multitude de risques pour la santé humaine dont les zoonoses. Le présent atelier vise alors à outiller les participants sur la problématique des invasions biologiques. Au cours des travaux, il sera donc présenté les résultats des recherches scientifiques menées dans le Port de Cotonou sur les espèces exotiques envahissantes ainsi que la nouvelle plateforme portuaire de surveillance environnementale de Cotonou sans oublier les exigences légales encadrant la surveillance desdites espèces. Tout en se disant convaincu que les échanges déboucheront sur des conclusions pertinentes et réalistes dans l’optique de la mise en place d’un mécanisme de contrôle et de gestion de ces invasifs, il s’est acquitté d’un devoir de reconnaissance à l’endroit des partenaires sociaux, économiques et académiques impliqués dans la lutte contre ces espèces sur la plateforme portuaire.
PPSE de Cotonou : limiter les dégâts…
Le Port autonome de Cotonou, dans le cadre de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, s’est doté d’une Plateforme portuaire de surveillance environnementale (Ppse). Selon Arlette Tchabi, Responsable sécurité et protection de l’environnement au Port de Cotonou, il s’agit d’un projet né d’un partenariat entre les acteurs socio-économiques et académiques notamment l’Institut de recherche pour le développement (Ird), l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi et l’Institut international d’agriculture tropicale (Iita). A en croire Arlette Tchabi, la Plateforme se veut une réponse opérationnelle à la problématique des invasions biologiques. Il s’agit, à travers ladite plateforme, de minimiser les dégâts, assurer la conformité des acteurs portuaires aux normes internationales en matière de lutte contre ces espèces envahissantes et protéger le Bénin des espèces nuisibles. De même, il a été mis en place sur la plateforme portuaire de Cotonou, un laboratoire biologique pour produire des données écologiques via des campagnes et utilisation de plusieurs outils. La finalité est de parvenir à des solutions durables pour la protection de l’environnement portuaire.