Dans les départements de l’Atlantique et du Littoral, le ciment et les matériaux de construction coûtent extrêmement chers. Une surenchère inédite née de la mauvaise foi des commençants qui avancent comme argument l’augmentation drastique des taxes douanières et des différentes taxes commerciales ainsi que des impôts sur revenus. Une hypothèse non fondée, selon les responsables de la Direction générale des impôts. Plus de 40% du prix du ciment et parfois 100% des matériaux de construction. Une augmentation qui s’opère au nez et à la barbe des autorités gouvernementales et qui constitue matière à réflexion pour ceux qui veulent construire. En effet, face à cet état de chose, on est en droit de se demander si les services étatiques de contrôle des prix sur le marché sont désormais impuissants ou ont montré leurs limites. Tenez ! Le constat est amer. Les quincailleries ont augmenté la tonne du ciment à plus de 42% en passant de 70.000 à 110.000 FCFA. Plus grave et plus intolérable, beaucoup de quincailleries vendent à ce prix et se refusent de délivrer des quittances conformes aux prix pratiqués. Quand on réclame la facture normalisée, on vous dit de vous rapprocher des services compétents du ministère de l’industrie et du commerce pour l’obtenir. Une insulte qui ne dit pas son nom. A l’allure où vont les choses, certains Béninois seront obligés d’arrêter leurs constructions en cours. Et bienvenue le chômage des maçons et ouvriers.