Commerce du pain dans le Mono-Couffo : les prix officiels maintenus

Publié le mardi 22 mars 2022 | La Nation

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Commerce du pain dans le Mono-Couffo Les prix officiels maintenus

Par Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo,

Les promoteurs de boulangeries ont échangé, jeudi 17 mars à Lokossa, avec la direction départementale de l’Industrie et du Commerce du Mono-Couffo. Au menu, le maintien des prix officiels fixés pour la vente des baguettes de pain et les mesures prises pour endiguer la crise liée à la pénurie de la farine de blé.

Le gouvernement n’a pas modifié les prix de cession des baguettes de pain aux consommateurs. Cela a été rappelé, à Lokossa, aux promoteurs de boulangeries opérant dans les départements du Mono et du Couffo.
En effet, la direction départementale de l’Industrie et du Commerce (Ddic) a rencontré les acteurs du sous-secteur de la boulangerie pour les entretenir sur la position du gouvernement par rapport aux agissements tendant à remettre en cause les prix officiels de vente du pain au Bénin. Ceci, pour anticiper sur d’éventuelles manœuvres de manipulation des patrons des boulangeries du Mono-Couffo. A leurs hôtes, le directeur départemental de l’Industrie et du Commerce, Bernard Ehoun, et ses collaborateurs ont clairement notifié que « Les prix ne sont pas encore modifiés ». Sur les récentes augmentations des prix du pain dans certains départements et qui défraient la chronique, les cadres de la Ddic expliquent que « Ce qui s’est passé est une agitation d’un groupe de promoteurs en violation des textes de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) et de la règlementation nationale ».
Pour Bernard Ehoun, le Ddic, on ne peut modifier les prix ni diminuer le poids du pain sans l’accord du gouvernement. «La décision de modification des prix revient exclusivement au gouvernement», a défendu le Ddic qui s’est dit sensible à la situation de pénurie de la farine de blé qui prévaut.
Il a saisi l’occasion pour informer des mesures prises en vue d’endiguer la crise au Bénin. Entre autres, il a parlé des dispositions visant l’accroissement de la production sur le plan national et de l’amélioration du circuit de distribution. Sur ce dernier point, il détaille que le gouvernement travaille à supprimer de la chaîne les intermédiaires entre l’usine de production et les boulangeries. En cause, non seulement la marge de bénéfice des intermédiaires se greffe sur le coût de la farine mais leurs manœuvres engendrent parfois des « pénuries artificielles».
Par ailleurs, la séance a permis d’attirer l’attention sur l’intrusion du pain togolais sur le territoire béninois à Hilla-Condji, notamment par ces temps de pénurie de farine de blé. Au terme des échanges, la Ddic et ses hôtes ont retenu de ne pas transgresser les dispositions légales en vigueur notamment celles fixant les prix du pain. Autrement dit, aucun accord n’a été trouvé pour modifier les prix et le poids du pain. Il faut dire qu’en dépit de la forte tendance à l’augmentation qui s’observe dans le pays, les consommateurs continuent de prendre le pain aux prix habituel dans les départements du Mono et du Couffo.

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