Suite à la décision gouvernementale interdisant la collecte illégale de l’épargne dite « Adogbè » sur toute l’étendue du territoire national, des responsables d’une structure sise au quartier Dépôt, dans le 1er arrondissement de Parakou, ont passé des moments difficiles, vendredi 18 mars dernier. Décidés à se faire rembourser, certains de leurs clients les ont tout simplement assiégés.
Craignant de ne pas rentrer en possession de leurs épargnes ou articles auprès d’une structure à Parakou, des clients ont fait passer des heures chaudes à certains de ses responsables, vendredi 18 mars dernier. Ils ont peur de les voir disparaître de la circulation, après la décision prise par le gouvernement d’interdire la collecte illégale de l’épargne dite « Adogbè» sur toute l’étendue du territoire national. Pour se faire rembourser, ils ont tout simplement envahi leurs locaux.
En furie, ils réclamaient sans arrêt leurs avoirs. Très déterminés, ils exigeaient que l’on calcule et leur restitue le peu qu’ils ont déposé. Mais dans l’incapacité de donner satisfaction à leurs doléances sur le champ, les agents de la structure leur ont proposé de revenir dans deux semaines. Ce à quoi, ils se sont farouchement opposés.
Sur les lieux, il n’y avait aucun responsable de la structure, si ce n’est pas un agent. Ce dernier n’a pas eu le temps de se mettre à l’abri. Malmené dans tous les sens, il se démenait, tentant de calmer la situation. « Avec cet arrêté que le gouvernement a pris, nous ne pouvons plus continuer la collecte sur le terrain auprès des clients », essayait-il de leur expliquer. « Nous ne pouvons pas fuir. Ce matin, nous nous sommes retrouvés pour pouvoir trouver une solution à la situation et aider les clients à s’en sortir, quand ils nous ont subitement envahis », déclare-t-il pour se défendre, tout en comprenant leur désarroi. « Le directeur régional même n’est pas présent. Il est souffrant actuellement et serait hospitalisé. Je ne sais plus ce qu’il faut dire aux clients», poursuit-il, un peu plus loin.
En effet, dans certaines localités, cette forme de collecte d’épargne communément appelée «Adogbè» a fait trop de victimes. C’est donc à juste titre que le gouvernement a décidé de siffler la fin de la récréation. Il fallait mettre fin au désordre. Selon l’arrêté interministériel signé le 4 mars dernier, pour s’adonner à cette activité, il y a désormais des formalités à remplir.