La couverture non intégrale du territoire national par les réseaux de téléphonie mobile et la qualité des travaux de certaines voies à Parakou ont fait l’objet de deux questions orales avec débat pour lesquelles le gouvernement est attendu bientôt au Parlement pour y répondre.
La première session ordinaire de l’année 2022 de l’Assemblée nationale qui s’ouvre en avril prochain va enrégistrer les éléments de réponses du gouvernement à deux questions orales avec débat. Lesquelles ont trait à la couverture non intégrale du territoire national par les réseaux Gsm et la qualité des travaux de certaines voies asphaltées à Parakou, qui laisserait à désirer.
Les deux questions orales avec débat s’inscrivent dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale prévu par les dispositions de l’article 106 du Règlement intérieur du Parlement.
La première est signée des députés Rachidi Gbadamassi, Barthélemy Kassa, Nathanaël Sokpoèkpè, Sina Bio Gounou et Domitien Nouémou. Ils ont décidé d’interpeller le gouvernement sur les raisons pour lesquelles les opérateurs Gsm ne couvrent pas le territoire national, ceci au mépris de leurs cahiers de charges qui exigent une couverture intégrale de tout le pays.
Les initiateurs de la question orale avec débat veulent également savoir le rôle que joue dans ce sens l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la Poste (Arcep) en charge du secteur. L’indignation des députés signataires du document fait suite à la mission d’information et de sensibilisation qu’a effectuée courant janvier et février derniers une délégation de parlementaires béninois membres de la Commission des relations extérieures, de la coopération au développement, de la défense et de la sécurité dans certaines localités du Nord-Bénin où des terroristes sèment la terreur au sein des paisibles populations. Selon eux, l’une des difficultés majeures évoquées par les forces de défense et de sécurité engagées au front pour lutter contre lesdits terroristes est le manque de couverture de réseaux Gsm dans certaines zones de la partie septentrionale du Bénin. Surtout au niveau des villages des départements du Borgou et de l’Alibori frontaliers du Niger, du Burkina Faso et du Nigeria ainsi que des localités de l’Atacora frontalières du Burkina Faso et dans la zone des Parcs W et de la Pendjari.
Plénière attendue
Les députés notent que cette insuffisance de la couverture de ces régions, en proie à l’extrémisme violent, crée des dysfonctionnements caractérisés dans le dispositif sécuritaire mis en place pour permettre aux forces de défense et de l’ordre au front de faire face efficacement aux menaces terroristes. La délégation parlementaire aurait aussi vécu la même situation de manque de réseau de communication sur le terrain.
Quant à la question orale avec débat relative aux travaux d’asphaltage à Parakou, elle émane du député Rachidi Gbadamassi. L’élu de la 8e circonscription électorale veut entendre le gouvernement s’expliquer sur la qualité de l’ouvrage livré par l’entreprise ayant réalisé les travaux de la nouvelle voie asphaltée quittant le marché Zongo et longeant la Place Idi pour le carrefour Amawignan.
Selon lui, une inondation sérieuse aurait été constatée sur cette voie juste après une pluie qui s’est dernièrement abattue sur la ville. Ce qui aurait créé beaucoup de désagréments aux usagers et riverains de cette voie dont la difficulté de circulation des piétons et engins à deux ou quatre roues et la baisse des activités économiques. « Ces désagréments ne sauraient être en phase avec le contexte et les objectifs du Projet asphaltage dont la mise en œuvre a nécessité la mobilisation et le déboursement d’importants fonds », s’insurge Rachidi Gbadamassi. Il voudrait, notamment, savoir si les études de sols ont été bien faites en amont avant le démarrage des travaux et si les canalisations d’eau ont été bien réalisées. De même, il voudrait savoir si le contrôle a posteriori a été bien fait par des experts avant la réception de l’infrastructure et les dispositions que prévoit de prendre le gouvernement pour pallier en urgence ce dysfonctionnement afin de soulager les peines des usagers et riverains de cette voie. Le gouvernement est donc invité à fournir à la Représentation nationale des éléments de réponse dès que les deux dossiers seront programmés pour être débattus en plénière.