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Contre la cherté de la vie : 80 milliards F Cfa d’appui

Publié le jeudi 24 mars 2022  |  La Nation
Cherté
© Autre presse par DR
Cherté de la vie au Bénin
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Par Joel TOKPONOU,

Une bouffée d’oxygène pour les consommateurs. Le Conseil des ministres d’hier a pris plusieurs décisions qui permettront de résorber la flambée des prix des produits de grande consommation.

Les prix du riz, de la farine de blé, de l’huile et autres produits de première nécessité devront connaître une baisse. En dehors du social structurel qu’il déploie dans divers domaines, le gouvernement n’a pu s’abstenir d’un appui considérable pour agir sur les coûts de ces produits de grande consommation. Prises en Conseil des ministres d’hier mercredi 23 mars, ces décisions d’une portée totale de plus de 80 milliards F Cfa visent à soulager les peines des populations affectées par la cherté de la vie du fait de la flambée des prix des produits de grande consommation. Une réponse a priori adéquate aux multiples plaintes et cris d’alarme des associations de consommateurs et autres particuliers en souffrance économique.
D’abord, le gouvernement a décidé de la poursuite de l’application d’un taux forfaitaire libératoire de Tva sur le riz importé. Ainsi, le sac de 50 kg de riz ordinaire passe de 20 500 F Cfa à 18 450 F Cfa à Cotonou. Il y a également l’exonération de la Tva sur les huiles végétales importées ou produites localement. Il a été aussi décidé l’exonération de la Tva sur la farine de blé importée ou produite localement, dont les prix du sac de 50 kg passent respectivement de 25 000 F Cfa à 20 000 F Cfa et de 23 500 F Cfa à 19 915 F Cfa à Cotonou. Ce qui justifie le maintien du prix du pain à 125 F Cfa la baguette de 160 g et 150 F Cfa celle de 200 g.
Les importateurs seront aussi directement impactés par ces mesures du gouvernement. Le Conseil des ministres a pris la décision de la mise en œuvre d’un abattement de 50 % sur le prix des frets maritimes et de 2/3 pour les frets aériens pour le calcul des droits de douanes à liquider. « Cette mesure permet de réduire les droits de douanes sur l’ensemble des produits importés et de baisser leurs prix de vente aux consommateurs et la constitution d’un stock de gas-oil et le maintien de son prix de cession à la pompe à 600 F Cfa jusqu’au 30 juin 2022», explique le communiqué de la réunion hebdomadaire des ministres.
En plus de ces mesures dont la convergence devrait améliorer la situation sociale et économique dans le pays à travers une baisse notable des prix des produits de première nécessité, le gouvernement sursoit à toute augmentation des tarifs de l’électricité. « De façon spécifique, il est également décidé la suspension de la mise en œuvre du réajustement des tarifs d’électricité jusqu’à la fin de l’année afin de les maintenir au même niveau que l’année 2021», a annoncé le Conseil.


L’existant !

Ces mesures nouvelles s’ajoutent à celles qui sont en cours de mise en œuvre et dont les effets étaient déjà visibles à plusieurs égards. Il s’agit de la renonciation partielle par l’Etat à la Tva sur le riz importé ainsi qu’à toutes taxes sur le riz et les jus de fruits produits au Bénin et la subvention des produits pétroliers pour environ cinq milliards de F Cfa par mois. Il y a également l’exécution d’un deuxième plan de soutien aux entreprises formelles et celles relevant du secteur informel qui consiste à leur répartir une enveloppe de 20 milliards de F Cfa en guise de soutien face aux effets socioéconomiques de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus.
Par ces mesures hardies, le gouvernement trouve une solution à la conjoncture économique qui sévit à travers le monde. Elle est la conséquence cumulée de la reprise de l’activité économique dans les pays développés qui ont réussi une bonne couverture vaccinale contre la Covid-19, les aléas du fret maritime et la hausse du dollar. La guerre entre l’Ukraine et la Russie n’arrange pas non plus la situation.
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