Lancement du Baromètre des Médias Africains: La viabilité des médias numériques au Bénin en débat

Publié le vendredi 25 mars 2022 | Matin libre

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L’Université d’Abomey-Calavi a abrité ce jeudi 24 mars 2022, la cérémonie de lancement du rapport du Baromètre des Médias Africains (BMA) Bénin 2021. Ladite cérémonie s’est déroulée à l’Amphi Houdégbé.

Le Baromètre des Médias Africains est un instrument d’analyse et d’évaluation de la des médias d’un pays, de plaidoyer et de lobbying pratique pour les réformes dans le secteur des médias. Il a été mis en place par la Friedrich Ebert Stiftung et l’Institut des Médias d’Afrique Australe (Media of Southern Africa, MISA) en 2004. Le Baromètre d’un pays a lieu tous les deux ans. De 2005 à ce jour, Tente-et-un (31) pays africains ont déjà été évalués au moins une fois par le BMA.

Selon la présentation de Dorice Djèton, l’une des panelistes ayant participé à l’élaboration du rapport, pour ce qui est du Bénin, il comporte 4 secteurs à savoir : le secteur de la protection et de la promotion de la liberté d’expression y compris la liberté des médias, la diversité et l’indépendance, la transparence et l’indépendance dans la régulation de la communication audiovisuelle et l’exercice de normes professionnelles. À suivre pour les conclusions dudit rapport.

La présentation est suivie d’une séance débat sur le thème : « La viabilité des médias numériques au Bénin Sous la modération de Vincent Agué, journaliste, ce débat a mobilisé les personnalités de la trempe de Pesce Hounyo, Manager de Reporter Bénin Monde ; Dr. Marius Dossou-Yovo, Expert en Droit du Cyberespace, ancien Secrétaire général adjoint de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) ; Jean-Claude Dossa, Secrétaire général de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) ; Paul Arnaud Déguénon, Directeur général de Bénin Web TV. Il ressort de leurs discussions, que la viabilité des médias numériques n’est pas assurée au Bénin. Ceci, en raison du cadre légal liberticide, de l’environnement juridique non sécurisant, du modèle économique non adapté, de la multiplication des médias numériques sans aucune étude de marché, de l’étroitesse du marché de publicité…. Et en termes de perspectives, il est recommandé l’unité d’action des médias numériques en vue de la défense de leurs causes. Dr. Marius Dossou-Yovo, Expert en Droit du Cyberespace, ancien Secrétaire général adjoint de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), se démarque cependant du lot et note un paradoxe entre les facteurs limitants notés ci-dessus et la multiplication des médias numériques. A l’en croire, le journaliste ne doit pas être celui qui arrive au métier parce-que ayant échoué ailleurs. Il recommande la mutualisation des ressources en vue de constituer de puissants groupes. Il en appelle également à la responsabilité, en vue d’éviter les sanctions.

A la cérémonie d’ouverture, le directeur de l’École nationale des sciences et Techniques de l’unformation et de la communication (Enstic), s’est félicité du choix porté sur son école, pour le lancement du baromètre. Ferdinand Kpohoué a salué la collaboration entre son institution et la Fondation. Quant à la représentante résidente de la Fondation Friedrich Ebert au Bénin, Dr. Iris Nothofer, elle a salué la noble tâche des experts qui ont travaillé à l’élaboration du rapport.

M.M.

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