Les vérités scientifiques ne sont pas des paroles d’évangile. A travers cette rubrique FakeSciences, l’équipe de fact checking de La Nation vous propose des astuces contre les Infox scientifiques. Intéressons-nous pour commencer aux critères dévoilés cette semaine
Avant de reconnaître une revue prédatrice, peu sérieuse et au contenu pseudo scientifique, il faut déjà avoir une idée du circuit de publication d’un article scientifique. Dans les normes, l’auteur soumet son manuscrit (preprint) à la revue. Un comité de rédaction choisit les relecteurs, les pairs de la communauté scientifique qui passent au scanner l’article suivant divers critères de qualité scientifique. Le manuscrit est soit accepté (très souvent avec des modifications) ou refusé. Au cas où il est accepté, des corrections sont apportées jusqu’à une version validée. Une fois les dernières corrections de forme faites par l’auteur, celui-ci donne sa validation, son bon à tirer (B.A.T.). L’article est enfin publié dans sa version éditeur, mis en ligne en version numérique et/ou publié au numéro en version papier. Mais attention : Il existe des revues au contenu pseudo-scientifique, avec un fonctionnement opaque, en déphasage avec les recommandations éditoriales, comme celles du Committee on Publication Ethics (COPE) ou de l’International Committee of Medical Journal Editors (ICMJE). Il est possible d’y rencontrer des articles plagiés, ou s’appuyant sur des résultats
Bien qu’il n’y ait pas de critères universels qui indiquent si une publication est légitime ou non, voici quelques-unes des pratiques typiques des revues prédatrices.
La revue n’a pas une portée, un sujet ou une mission bien définis. De même, les articles publiés ne correspondent pas au titre et/ou à la portée de la revue. Par exemple, une revue spécialisée en sciences infirmières publiant des articles de géologie, n’est pas à prendre au sérieux.
La revue trompeuse n’est pas membre d’un organisme savant reconnu. Elle peut représenter faussement leurs affiliations. Il est donc préférable de vérifier les affiliations déclarées sur le site Web de l’organisation à laquelle une revue prétend être affiliée.
Le nom de la revue peut facilement être confondu avec celui d’une autre revue mieux établie dans son domaine. Veuillez confirmer que l’Issn de la revue corresponde au titre et au pays de publication qui figurent sur le site Issn.org.
Il est difficile d’identifier ou de contacter l’éditeur. Méfiez- vous des adresses qui ne sont pas professionnelles ou qui n’ont aucune affiliation avec la revue.
La revue n’est pas indexée à l’endroit où elle prétend l’être. Pour le vérifier, consultez les bases de données ou un bibliothécaire ou un documentaliste.
Veuillez noter que les ressources en ligne comme Google Scholar et les sites de réseautage spécialisés comme ResearchGate ne sont pas des bases de données.
Le site Web de la revue ne donne pas accès aux volumes publiés précédemment ou
Les revues prédatrices sont des poisons pour les consommateurs de la science. Il faut être vigilant pour les démasquer. A la prochaine pour d’autres indices, dans FakeSciences.