Les tronçons Etoile rouge-Pahou et Etoile rouge-Akassato souffrent depuis des lustres de l’éclairage public nonobstant les dispositifs d’électrification mis en place. Cette situation qui perdure, inquiète plus d’un face aux grands risques d’accident de circulation et aux braquages.
Les usagers, à la tombée de la nuit, sont confrontés à une triste réalité sur les tronçons Etoile rouge-Pahou et Etoile rouge-Akassato. Circuler pendant la nuit sur ces deux axes autoroutiers est un véritable casse-tête pour les populations. Un tour sur ces axes permet de faire le constat de visu. Les poteaux électriques en fer se terminant au bout supérieur par deux lampes en forme des tentacules sont installés et alignés sur le terre-plein central desdits tronçons. Il est rare, sauf après une longue distance parcourue, de voir une lampe isolée à un point donné qui éclaire le passage. Toutefois, il est aisé de trouver le long du parcours certains de ces poteaux abandonnés dans un état dégradé, heurtés lors des accidents de circulation. Les usagers qui doivent faire la traversée nocturne ne font confiance qu’aux phares de leur moyen de déplacement pour percer l’obscurité qui règne sur ces deux axes routiers. Si par défaut d’éclairage public, l’obscurité établit son règne après la tombée de la nuit sur ces voies qui lient Cotonou à Pahou d’un côté et à Akassato de l’autre, il est aussi fréquent de trouver des usagers qui circulent sans phare malgré l’état raboteux des voies à plusieurs endroits. Nombre d’usagers ont fait le même constat. Albert Fassinou en témoigne. « Il y a longtemps que la voie est laissée dans cet état. Chaque fois quand je finis dans mon atelier à Cotonou, pour rentrer chez moi à Calavi, je traverse l’obscurité. Heureusement, beaucoup laissent allumées les lampes de leur boutique aux abords de la voie », a-t-il affirmé. Dans le même sens a abondé Damien Toffon, agent de la mairie en service au parc d’automobile de Godomey. « Ce constat est fait et il n’y a pas longtemps nous avons échangé avec un de nos chefs sur la situation », a-t-il confié.
Diverses raisons énumérées
Si les axes Etoile rouge-Pahou et Etoile rouge-Akassato manquent d’éclairage public, bien de raisons justifient la situation. Les matériels acquis ne sont peut-être pas de bonne qualité, l’incivisme et autres peuvent justifier le manque de lumière électrique sur ces voies. A en croire M. Damien, l’installation des matériels d’électrification n’a pas fait long feu avant que le long des voies ne soit plongé dans le noir. « Au vu de tout cela, peut-être que les matériels achetés n’étaient pas forcément de bonne qualité », fait-il remarquer. Aussi fait-il savoir : « à des endroits, on voit des poteaux électriques abîmés et abandonnés des suites des accidents de circulations ». Odilon Gnimassou, usager de la voie Cotonou Akassato, après avoir évoqué les cas d’accident, parle de l’absence de mesures de surveillance. « Les autorités n’ont pas pris des dispositions pouvant permettre de noter à chaque niveau si les disfonctionnements sont naturels ou si des gens en sont responsables », a-t-il souligné. Tatiana Awoumenou pense que c’est à cause des voleurs de batteries et de panneaux solaires. « Les lampes à énergie renouvelable installées le long des pavés ont été grimpées par des individus indélicats qui ont emporté soit et les panneaux solaires et les batteries soit les batteries seules. Et à cause de cela, plus d’éclairage sur la voie », a-t-elle dénoncé.
L’insécurité de toute nature s’installe
Si nombre de raisons justifient le défaut d’éclairage sur ces axes routiers, l’insécurité est favorisée. Les risques d’accident de circulation deviennent forts et les braquages inopinés font élection de domicile. Salomon Evidé, conducteur de taxi-moto fait part des accidents répétés dans la circulation au cours desquels des pertes en vies humaines sont remarquables. « Pendant la nuit, entre l’Université d’Abomey-Calavi et carrefour Kpota, il y a trop d’accidents et des gens y perdent la vie », a-t-il souligné. Tatiana Awoumenou est revenue sur les cas de vol qui ont un peu diminué grâce aux efforts redoublés des éléments de la Police Républicaine ces derniers temps. « Des braquages pendant lesquels des motos ont été arrachées, des téléphones arrachés aux jeunes filles et des bonnes dames dévalisées ont été des scènes qui inquiétaient les populations environnantes », a-t-elle confié. Si le manque d’éclairage prête main-forte à l’insécurité sur les axes Etoile rouge-Pahou et Etoile rouge-Akassato, il urge de prendre des mesures nécessaires en vue de corriger le tir. Ce dont rassure Damien Toffon. « Des démarches sont entreprises pour réparer ou réinstaller d’autres matériels d’éclairage public. C’est juste que dans l’administration, le processus prend un peu de temps. Mais, cela a déjà commencé à des endroits comme par exemple entre l’échangeur et Ceg Godomey », a-t-il fait savoir. Comme Damien, Odilon Gimassou propose les dispositifs de surveillance sur les axes autoroutiers. « Les autorité peuvent installer les caméras de surveillance ou engager des agents pour le contrôle à tout moment », suggère-t-il.
Fidégnon Houèdohoun (Stag)