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Art et Culture

Kubuni : Une exposition-patrimoine sur la diversité des bandes dessinées africaines

Publié le mardi 5 avril 2022  |  La Nation
Kubuni,
© Autre presse par DR
Kubuni, une synthèse de la foisonnante création africaine dans le domaine des bandes dessinées
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Par Isidore Alexis GOZO (gozoalexis6@gmail.com),

Les bandes dessinées d’Afrique ne se ressemblent pas. Elles sont le fruit de différents héritages. Cotonou a pu se délecter ces jours-ci de la richesse et la diversité de cet art à travers l’exposition « Kubuni, les bandes dessinées d’Afrique.s » à l’Institut français de Cotonou.
Le mois de la Francophonie édition 2022 se referme à Cotonou par une de ses activités phares. Il s’agit de l’exposition « Kubuni, les bandes dessinées d’Afrique.s ». Une trentaine d’auteurs de Bande dessinée (Bd) donnent à voir le fruit de leur travail. Une diversité d’images et de langues, de concepts, de crayons et de stylos qui emportent le visiteur dans un monde où seuls le dessin et ses messages ont droit de cité. Loin de Tintin, Spirou, Son Goku, Spider-Man et autres super héros de l’univers des Bd, les auteurs africains dont le nombre et le talent ne cessent de croître exposent le génie de leur créativité à travers différentes thématiques. Version compressée et itinérante d’une exposition qui, à la base, draine plus de 80 auteurs. L’échantillon présenté à Cotonou, sans être exhaustif, est tout de même représentatif de la physionomie actuelle de la bande dessinée du continent et plus spécifiquement de l’Afrique subsaharienne.
« Nos créations sont qualitatives, quantitatives et dignes d’intérêt… Elles sont le fruit de la diversité, le fruit de plusieurs générations. La bande dessinée africaine se porte bien à tous les niveaux et se révèle avec des créations pour un public africain ». Joëlle Épée Mandengue, alias Elyon’s, dessinatrice camerounaise, auteure de bande dessinée, et commissaire de l’exposition Kubuni, présente cette exposition au-delà de l’intérêt qu’elle suscite chez les visiteurs. Pour les créateurs, il y a également une plus-value importante, pense-t-elle. « On pense souvent que la bd d’Afrique n’est pas si unie ou si soudée, mais il y a une pluralité et une diversité. La bd d’Afrique est issue de plusieurs héritages et ne cesse de susciter l’intérêt et la curiosité tout en abordant différentes thématiques», soutient la commissaire.


Le « S»

Il y a du nombre et du niveau. Il se passe assez de choses sur le continent en la matière et les créations sont dignes d’intérêt, argumente Joëlle Épée Mandengue. C’est ainsi qu’il faut d’ailleurs comprendre le « S faussement inclusif » qui accompagne le titre de l’exposition. Ceci, pour mettre en lumière une multiplicité de réalisations et de traditions, qui renvoient à mille différents visages de l’Afrique au détour d’une exposition dont la vision plurielle témoigne de ce « S » apposé au mot « Afrique ».
Kubuni, les bandes dessinées d’Afrique.s part à la rencontre d’artistes et montre la réalité d’œuvres conçues et diffusées par les auteurs et bédéistes du continent aussi bien en Afrique qu’ailleurs dans le monde. Kubuni signifie en langue Swahilie « création imaginaire». Qu’ils soient en album, dans des journaux, en applications pour smartphones… ces bandes dessinées d’inspirations culturelles, linguistiques, puisent leurs inspirations dans des traditions graphiques et narratives anciennes, d’une grande qualité et diversité, à l’image des nombreux pays et régions qui composent le continent africain. Son plus grand mérite, montrer que la bande dessinée africaine est une réalité, qu’elle se lit, se vend et qu’elle est surtout multi-formats.
A cette fête autour des bandes dessinées, on imagine bien que les hommes à crayon du Bénin n’ont pas été du reste. Ils étaient de la partie. Des plus aux moins connus, des anciens aux plus jeunes, ils ont pris de l’espace pour faire voir au public leurs talents et la diversité de leurs plumes. L’hommage rendu à ces hommes de dessin s’est aussi étendu à Jo Palmer de regrettée mémoire, un des pionniers de «Bénin dessin » et ancêtre de la Bd béninoise, dont certaines œuvres sont présentées à l’occasion.
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