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Art et Culture

Trésor royal restitué : Le trône de Cana

Publié le mardi 5 avril 2022  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Le trône de Cana
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Par Ariel GBAGUIDI,

Le trône de Cana est le dernier trésor dans la catégorie des trônes, parmi les 26 œuvres culturelles restituées. Il a pour hauteur moins de 100 cm et pèse à peu près 27 kg. Le trône de Cana est probablement un objet qui a été pillé dans la localité de Cana située à une vingtaine de kilomètres d’Abomey. « C’est une localité qui a servi de base pour l’armée française dans la dernière étape de l’envahissement du royaume de Danxômè », explique Calixte C. B. Biah, conservateur du musée d’histoire de Ouidah et l’un des acteurs clés du rapatriement des 26 trésors royaux à Cotonou et de leur exposition au palais de la Marina. Il précise que Cana est considérée comme la ville sainte d’Abomey puisque les sanctuaires et les grands temples du Danxômè se trouvent dans cette localité. « Ce trône est constitué de deux niveaux. Le premier regroupe deux soldats du Danxômè qui ont leurs armes en main. Ensuite, vous retrouvez un ensemble de captifs qui supportent la partie supérieure, c’est-à-dire le second niveau du trône. Et lorsque vous regardez ces captifs de près, vous pouvez déjà imaginer leurs origines à travers les cicatrices faciales qu’ils portent », indique Calixte C. B. Biah. Au niveau supérieur, poursuit-il, l’on a le roi assis sous un parasol au milieu de sa cour. Il est entouré des reines et de ses serviteurs.
D’après le conservateur du musée d’histoire de Ouidah, ce trône est probablement destiné à une ou des pratiques rituelles. « Il ne s’agit pas d’un trône usuel, vu sa dimension, je ne crois pas que ce soit un trône qui est utilisé couramment », souligne-t-il.
A l’image de tous les trônes et bochio, cette œuvre est taillée dans du bois. Elle symbolise, suivant les explications de Calixte C. B. Biah, la domination du roi du Danxômè sur l’ensemble de ses voisins, sa politique expansionniste et l’asservissement des populations des régions conquises. « Vous retrouvez des captifs qui supportent le poids de la cour royale et ces captifs sont constitués en majorité des gens des groupes socioculturels Nago, Yoruba, etc., vu leurs cicatrices faciales », décrit-il.
Cette œuvre sculptée dans un seul bloc de bois, montre une fois encore la facture, la qualité esthétique et la dextérité des artistes au service du royaume de Danxômè. Sur cet objet, l’on retrouve également des pigments et des motifs ; une signature des artistes de la cour royale du Danxômè, qui utilisent ces pigments pour donner de la finesse, de la hauteur et de la splendeur à leurs œuvres.

Le trône de Cana est le dernier trésor dans la catégorie des trônes, parmi les 26 œuvres culturelles restituées. Il a pour hauteur moins de 100 cm et pèse à peu près 27 kg. Le trône de Cana est probablement un objet qui a été pillé dans la localité de Cana située à une vingtaine de kilomètres d’Abomey. « C’est une localité qui a servi de base pour l’armée française dans la dernière étape de l’envahissement du royaume de Danxômè », explique Calixte C. B. Biah, conservateur du musée d’histoire de Ouidah et l’un des acteurs clés du rapatriement des 26 trésors royaux à Cotonou et de leur exposition au palais de la Marina. Il précise que Cana est considérée comme la ville sainte d’Abomey puisque les sanctuaires et les grands temples du Danxômè se trouvent dans cette localité. « Ce trône est constitué de deux niveaux. Le premier regroupe deux soldats du Danxômè qui ont leurs armes en main. Ensuite, vous retrouvez un ensemble de captifs qui supportent la partie supérieure, c’est-à-dire le second niveau du trône. Et lorsque vous regardez ces captifs de près, vous pouvez déjà imaginer leurs origines à travers les cicatrices faciales qu’ils portent », indique Calixte C. B. Biah. Au niveau supérieur, poursuit-il, l’on a le roi assis sous un parasol au milieu de sa cour. Il est entouré des reines et de ses serviteurs.
D’après le conservateur du musée d’histoire de Ouidah, ce trône est probablement destiné à une ou des pratiques rituelles. « Il ne s’agit pas d’un trône usuel, vu sa dimension, je ne crois pas que ce soit un trône qui est utilisé couramment », souligne-t-il.
A l’image de tous les trônes et bochio, cette œuvre est taillée dans du bois. Elle symbolise, suivant les explications de Calixte C. B. Biah, la domination du roi du Danxômè sur l’ensemble de ses voisins, sa politique expansionniste et l’asservissement des populations des régions conquises. « Vous retrouvez des captifs qui supportent le poids de la cour royale et ces captifs sont constitués en majorité des gens des groupes socioculturels Nago, Yoruba, etc., vu leurs cicatrices faciales », décrit-il.
Cette œuvre sculptée dans un seul bloc de bois, montre une fois encore la facture, la qualité esthétique et la dextérité des artistes au service du royaume de Danxômè. Sur cet objet, l’on retrouve également des pigments et des motifs ; une signature des artistes de la cour royale du Danxômè, qui utilisent ces pigments pour donner de la finesse, de la hauteur et de la splendeur à leurs œuvres.
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