Le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, a apporté des clarifications au sujet de la polémique relative à une hausse vertigineuse des taxes qui serait l’une des causes de la cherté de la vie.
« Aucun impôt n’a connu une hausse en montant ». Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances, a été formel sur l’émission ‘’Le débat public’’, sur la télévision nationale, dimanche 3 avril dernier. Selon l’argentier national, « La position du gouvernement de Patrice Talon depuis 2016 consiste à dire nous allons simplifier l’administration fiscale. Nous allons limiter le nombre de prélèvements, élargir le nombre de contributeurs et ensuite baisser le montant des taxes ». Il explique que quand dans un pays, 100 personnes contribuent sur 1000, elles le font de façon peu significative face aux besoins. Il faut donc travailler à ce que tous ceux qui sont censés contribuer, le fassent effectivement, et là, les recettes fiscales augmentent. A en croire le ministre de l’Economie et des Finances, « en 2016, il y avait à peu près 16 000 contribuables pour l’impôt sur les sociétés, contre 25 000 en 2021 soit environ 40 % de plus. Et les 30 % du taux d’impôt sur les sociétés n’ont pas varié. Donc, on n’a pas augmenté le taux, il y a eu plus de personnes qui contribuent. Ce sont des personnes qui devraient payer, et qui ne payaient pas qu’on a progressivement amené vers le champ de la formalisation, le champ du respect de la loi. Quand ces gens payent aujourd’hui, ils le présentent comme une pression nouvelle, des taxes nouvelles». Et d’ajouter que de 2016 à ce jour, le nombre de prélèvements est passé de 52 à 34. C’est dire qu’il y a eu des suppressions et une réorganisation des prélèvements. Aussi, la Tva, impôt généralement payé par tous les citoyens, qui est de 18 % au Bénin, est déjà passé à 19, voire 20 % ailleurs. «Nous n’avons pas touché à ce taux de 18 %. Et sur le riz, nous avons fait un abattement de 80 % de Tva. Du point de vue de la facilitation des relations avec l’administration fiscale, depuis deux ans, le retrait de l’attestation fiscale qui était subordonné à 5 000 F Cfa, est rendu gratuit et disponible en ligne. À chaque fois que nous pouvons rendre gratuit, nous le faisons. Le nombre d’impôts a été réduit. Aucun impôt n’a connu une hausse en montant. C’est cela la réalité des choses », a conclu le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni.