Ces dernières années, le Bénin a fait de grandes prouesses administratives, notamment au plan diplomatique avec la facilitation des services de bases au profit de tous nos compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur. Mais comme un mal qui revient toujours au galop, une frange de nos concitoyens continuent de porter leur croix en ce qui concerne la pleine jouissance de certains de leurs droits surtout, en matière d’obtention des pièces élémentaires dans le cadre de leur déplacement dans leur pays d’accueil. De récents cas, révèlent malheureusement, qu’ils doivent attendre une éternité pour se voir remettre le renouvellement de leur titre de voyage, conformément aux procédures en cours. Conséquence : ils sont obligés de subir les aléas d’un jeu flou entre les services réguliers de nos chancelleries et certains cadres corrompus qui y travaillent et qui font feu de tout bois, pour mettre sous boisseau, les passeports de nos compatriotes dont ils sont pourtant déjà en possession, et dument établis par des preuves. Ce qui du coup met en difficultés nos compatriotes qui ne disposent plus de titres de voyage.
La situation est très critique et interpelle les pouvoirs publics, en l’occurrence le Ministère des affaires étrangères qui doit prendre des mesures urgentes pour corriger le tir. Actuellement des Béninois vivant à l’étranger et dont les passeports et visas sont arrivés à expiration se retrouvent dans une position illégitime. Ce qui logiquement les limite dans leur déplacement. Or, ce sont des fonctionnaires qui sont sollicités pour mettre leur expertise au service des autres pays. Des citoyens qui hissent loin le drapeau national. Et les voilà curieusement privés d’un minimum d’attention.
Des sources indiscrètes du ministère des affaires étrangères font état de ce que ces pièces sont déjà disponibles, mais du fait de la mauvaise foi de certains de nos cadres, les bénéficiaires ne peuvent en jouir. L’attente se faisant toujours longue, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Malgré les démarches incessantes menées par eux pour l’obtention de ces précieux documents. C’est à croire qu’il y a un démon dans le processus et qui handicape son aboutissement heureux.
Il y a lieu d’en appeler à l’arbitrage des autorités compétentes du ministère des affaires étrangères et de la coopération qui doivent pouvoir éclairer la lanterne de l’opinion publique qui ne comprend rien de ces errances administratives visant à priver certains de nos concitoyens de leurs droits légitimes. Le ministre Aurélien Agbénonci doit chercher à voir clair dans ce dossier qui ne projette pas une très bonne image du Bénin à l’échelle internationale.