En sa séance du Conseil des ministres du 16 février 2022, le gouvernement béninois a, dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, autorisé la collecte et le traitement de données par des systèmes de vidéo-protection. Et le dispositif semble se mettre progressivement en place déjà à Cotonou.
Le dispositif de vidéo surveillance se met déjà en place, selon des médias locaux. Des caméras de surveillance sont positionnées dans la capitale économique, renseignent lesdites sources. « Depuis quelques jours, au moins une caméra de surveillance a été placée dans la ville. Elle se situe au carrefour de Zogbo dans le 9ème arrondissement en quittant le stade de l’Amitié général Mathieu Kérékou pour se rendre en ville en passant par le collège d’enseignement général de ce quartier. Elle est fixée sous les panneaux solaires du feu tricolore opposé à l’agence de la poste du Bénin. Elle capture toutes les images des personnes qui empruntent ce passage. Contrairement aux grandes caméras placées dans les agglomérations européennes et perceptibles de loin, celle du carrefour Zogbo est plus petite et n’attire pas l’attention. Il s’agit probablement des premiers essais de vidéo surveillance que la police compte mettre en place à Cotonou avant leur extension dans le reste de la ville » renseigne lanouvelletribuneinfo. Une option du gouvernement pour combattre l’insécurité grandissante à Cotonou et autres villes du pays. « La mise en place de tels systèmes est destinée à assurer le renforcement des mesures visant la sécurité publique. Elle participe surtout de l’optimisation de la lutte contre le grand banditisme à travers la prévention, la recherche, la constatation ou la poursuite des infractions pénales, l’exécution des condamnations pénales ou des mesures de sûreté. Ceci doit se faire, conformément aux prescriptions légales, en veillant au respect scrupuleux de la vie privée des citoyens. Le Gouvernement a donc requis l’avis favorable de l’Autorité de protection des données à caractère personnel avant l’adoption du présent décret aux termes duquel, le champ de vision des systèmes de vidéo-protection ne couvre en aucun cas les lieux privés. Ainsi, il s’applique aux systèmes de vidéo-protection entendu comme tout dispositif technologique de capture, de stockage et de traitement d’images, installé sur la voie publique, les lieux publics, les lieux ouverts au public, dans les infrastructures, installations et édifices publics, pour le compte de l’Etat, d’une collectivité locale, d’un établissement public ou d’une personne morale de droit privé gérant un service public » informe le compte rendu du Conseil des ministres du 16 février 2022.