La société civile s’active pour apporter sa contribution au quatrième cycle de l’Examen périodique universel (EPU) du Bénin. Ceci, à travers l’élaboration d’un rapport alternatif et de plaidoyer. A cet effet, Wildaf-Bénin a organisé ce mardi, 12 avril 2022 à l’hôtel KTA de Cotonou, un atelier de consolidation des données du suivi des recommandations du troisième cycle de l’EPU du Bénin.
Le présent atelier est organisé dans le cadre du Projet d’élaboration du rapport alternatif et plaidoyer de la société civile pour une contribution au quatrième cycle de l’EPU du Bénin, initié par l’Ong Changement social Bénin et financé par l’Union européenne. Un projet dont la finalité est d’accompagner la redevabilité du Bénin en matière de droits humains à travers le mécanisme de l’EPU, fait savoir la coordinatrice nationale de Wildaf-Bénin, Françoise Sossou Agbaholou. A l’en croire, dans le cadre du processus d’élaboration du rapport alternatif, il est prévu une dizaine d’ateliers thématiques. Wildaf-Bénin, membre du Groupe de travail EPU du Bénin, est alors responsabilisé pour conduire l’élaboration du rapport sur les droits de la femme. Il sera donc question, au cours dudit atelier, de faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations du 3ème cycle de l’EPU relatif aux droits de la femme. De façon spécifique, les échanges s’articuleront autour de la consolidation des données thématiques relatives aux droits de la femme. Les travaux du projet devront donc aboutir à l’élaboration et à la soumission du rapport au Conseil des droits de l’homme au titre du quatrième EPU. Entre autres attentes, la prise en compte des préoccupations et recommandations prioritaires de la société civile dans le rapport final, la vulgarisation des recommandations du quatrième EPU, la mise en place et l’opérationnalisation du mécanisme de suivi des politiques gouvernementales en matière de droits humains axé sur les recommandations de l’EPU. Dans son intervention, le Président du Conseil d’administration de l’Ong Changement social Bénin, Ralmeg Gandaho a évoqué la nécessité d’une implication de la société civile dans la documentation des faits, données qui devront figurer dans le rapport. Selon ce dernier, il ne suffit plus désormais d’alléguer mais de documenter les faits de suivi des recommandations. Il s’est, par ailleurs, réjoui de l’adhésion de l’Association des femmes avocates du Bénin (Afa-B) au Groupe de travail. Le Groupe de travail n’entend pas en catimini répondre du suivi des recommandations, précise Ralmeg Gandaho. Il a été alors procédé à une structuration des Osc en groupes sous-thématiques en référence aux droits spécifiques et catégoriels. Ce rapport alternatif se veut un outil de plaidoyer qui sera validé à la faveur d’un atelier national, a-t-il rassuré. Le processus est donc lancé !