Le Centre international pour la promotion de la création (Cipcre-Bénin) a organisé mercredi, 13 avril 2022, un atelier de validation du rapport de l’étude sur les effets de la charte de bonnes pratiques (Cbp) pour la protection des élèves contre les abus sexuels en milieu scolaire au Bénin. Si les résultats restent encourageants, le renforcement de l’application de la Charte reste un défi.
Dans l’optique de maximiser l’impact découlant de l’application de la charte de bonnes pratiques (Cbp) pour la protection des élèves contre les abus sexuels en milieu scolaire au Bénin, il sera bientôt procédé au renforcement de l’application de cet outil. C’est l’une des principales recommandations de l’atelier de validation du rapport de l’étude sur les effets de la charte de bonnes pratiques (Cbp). A en croire Justin Houadjèto, assistant du directeur de cabinet du ministre des Enseignements maternel et primaire, des résultats probants ont été enregistrés et il importe de maintenir le cap voire faire davantage mieux pour protéger les élèves des abus sexuels. « Si cette charte n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer. Il faut maintenir le cap et envisager des mécanismes pour renforcer son application afin que désormais la scolarité des élèves filles soit sécurisée», souligne-t-il. Instituée par arrêtés ministériels depuis 2015, la Charte des bonnes pratiques fait partie des initiatives prises pour combattre des abus sexuels en milieu scolaire. Selon Denga Sahgui, directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Enseignement secondaire, il s’agit d’une convention locale qui requiert l’engagement des six parties de chaque établissement scolaire, c’est-à-dire les enseignants, les élèves, les parents d’élèves, les vendeurs, le personnel de service, les responsables de l’administration. Et les résultats obtenus depuis sa généralisation en 2017 sur toute l’étendue du territoire national, sont salutaires en termes de réduction des cas d’abus sexuels. Et l’étude commanditée sur les effets de cette charte et d’autres initiatives sur la période de 2011 à 2020 fournit encore des données scientifiques. Il est également recommandé une approche systémique dans l’application de la charte pour les trois ordres d’enseignement. « Je retiens que la protection de nos enfants contre tout ce qui peut les distraire, les abus sexuels et les violences, est une préoccupation partagée par tous les acteurs. Nous avons intérêt à tirer profit de tout ce qui marche dans les initiatives pour les mettre dans une convergence pour plus d’efficacité », a fait savoir Elidja Zossou, directeur national du Cipcre-Bénin. Et de poursuivre «Le cabinet a essayé de trouver tous les ingrédients qui vont permettre d’aller vers une nouvelle version qui tienne compte des facteurs. Il faut faire en sorte que les comités de veille soient composés, non plus seulement des acteurs qui sont à l’intérieur de l’école, mais aussi ceux qui sont en dehors. Parce que les auteurs des abus sur nos enfants sont de plus en plus hors de l’école. Nous devons aller vers une révision pour des mécanismes de financement renforcés de sorte que les acteurs à la base puissent mieux fonctionner et qu’on ne laisse plus les engagements dans une certaine volatilité ».