Les travaux de la première session ordinaire de l’année 2022 de l’Assemblée nationale ont été lancés, hier jeudi 14 avril. Dans son discours inaugural, le président du Parlement, Louis Vlavonou, a exhorté ses collègues députés à rester davantage engagés pour relever les défis de cette session dans un contexte de fin de législature.
Les députés renouent avec le chemin de l’hémicycle après trois mois de vacances. Cette rentrée parlementaire effectuée, ce jeudi, s’inscrit dans le cadre de la première session ordinaire de l’année 2022, conformément à l’article 87 de la Constitution béninoise. Cette session ordinaire est l’avant-dernière pour le compte de la huitième législature.
Pour le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, qui a lancé les travaux avec un quorum de 62 députés, cette session qui s’ouvre ne sera certainement pas de tout repos. Il en veut pour preuve le projet d’ordre du jour qui renseigne que les députés auront à examiner un nombre impressionnant de dossiers dont des projets et propositions de lois, des pétitions, des questions au gouvernement, des rapports relatifs à des décrets de ratification de conventions de financement. Le président de l’institution parlementaire confie vouloir compter sur la disponibilité habituelle et l’esprit républicain des uns et des autres afin de finaliser le plus grand nombre de dossiers possible au cours de cette session. Car, rappelle-t-il, la deuxième session ordinaire encore appelée session budgétaire qui va s’ouvrir en octobre prochain, la toute dernière de la législature, sera exceptionnellement raccourcie, en raison de la tenue avancée des élections législatives du 8 janvier 2023.
Il se dit toutefois optimiste, du reste, au regard de l’organisation qu’il a mise en place et qui aujourd’hui fonctionne au mieux pour y parvenir. Laquelle organisation a permis, souligne Louis Vlavonou, au Parlement d’examiner et d’adopter plusieurs dossiers au cours de la dernière session. Entre autres, il cite le vote de huit lois ordinaires d’une importance capitale, dont la loi-cadre sur l’enseignement et la formation technique et professionnelle en République du Bénin, la loi portant code de l’administration territoriale et la loi portant protection du patrimoine culturel en République du Bénin. Il rappelle que c’est au cours de cette session que l’Assemblée nationale a adopté, le 9 décembre 2021, la loi n° 2021-016 du 23 décembre 2021 portant loi de finances pour la gestion 2022, un budget équilibré en ressources et en charges à la somme de 2 541, 203 milliards FCfa accordée au gouvernement pour la réalisation de son programme d’action pour la période 2021-2026.
Cherté de la vie et terrorisme
Une loi de finances rectificative a été aussi adoptée, rappelle le président de l’Assemblée nationale. Louis Vlavonou promet de revenir plus en détail sur le bilan de toutes les activités menées pendant la période du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022 à la faveur de l’examen de son rapport d’activités programmé pour la séance plénière du jeudi 21 avril prochain.
Le président de l’Assemblée nationale n’a pas omis de rappeler le contexte particulier marqué, selon lui, par une conjoncture difficile, complexe et préoccupante, dans lequel s’ouvrent les travaux de cette session. Il fait allusion aux attaques terroristes et à la hausse généralisée des prix de tous les biens et services de base auxquelles est confronté le Bénin, à l’instar d’autres pays de la sous-région et même à l’international, après les effets pervers de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Louis Vlavonou souhaite que cette grave crise liée à la cherté de la vie trouve le plus rapidement possible une issue, afin d’abréger les difficultés supplémentaires qu’elle a occasionnées.
Il félicite le gouvernement et en premier son chef, le président Patrice Talon pour sa gestion efficiente de toutes ces crises. Il loue les récentes mesures prises par l’Exécutif ainsi que la mise à disposition de 80 milliards F Cfa pour contenir les prix des produits de grande consommation et pour les rendre disponibles. « L’engagement des acteurs impliqués et le déploiement des mesures idoines me font garder l’espoir que bientôt, nous aurons dépassé cette funeste situation », souligne Louis Vlavonou. Il rassure de l’engagement franc de la Représentation nationale de soutenir et d’accompagner toutes les initiatives qu’impose cette conjoncture exceptionnelle. Le président de l’Assemblée nationale adresse le même message d’encouragement aux forces de sécurité et de défense au front dans la lutte contre les attaques des groupes extrémistes. Il salue aussi la mémoire de toutes les victimes de cette barbarie.
———— La Télévision hémicycle renforce la Radio hémicycle ——–
Les travaux d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2022 ont été retransmis en direct, hier, sur la Télévision hémicycle mise en service ce même jeudi. La création de cette chaîne désormais captable sur les smartphones, explique Louis Vlavonou, s’inscrit dans le cadre de sa vision de faire de la redevabilité l’un des principes cardinaux de son action. « C’est le complément nécessaire et indispensable qu’il fallait à la Radio hémicycle pour faire connaître au monde entier les débats nourris qui se mènent à l’intérieur de ce temple de la démocratie qu’est l’hémicycle », détaille le président de l’Assemblée nationale. Selon lui, grâce à la Télévision hémicycle, les populations pourront suivre en direct les séances plénières, qu’elles soient au marché, dans leurs ateliers, au champ ou ailleurs. « C’est une révolution dans la sous-région et le Parlement béninois se révèle à lui-même avec émerveillement pour l’avoir fait en comptant sur ses propres forces et sur ses propres ressources », fait savoir Louis Vlavonou. Il se réjouit d’avoir réussi par ailleurs avec ses collègues à moderniser, voire à révolutionner la gestion financière, matérielle et des ressources humaines du Parlement. « Ensemble donc, nous avons décidé de faire de notre législature une référence et pendant qu’on égrène les derniers mois pour tendre vers la fin, j’ai l’intime conviction que notre bilan témoignera en nos lieu et place », apprécie le président de l’Assemblée nationale.