Les membres du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO Bénin) ont appris comme tous les béninois, avec beaucoup de tristesse, la nouvelle attaque terroriste à engin explosif improvisé (IED) dans le parc Pendjari, commune de Tanguiéta, département de l’Atacora, faisant beaucoup de victimes dans le rang des militaires dont cinq (5) décès au petit matin du 11 avril 2022, jour de démarrage de la 16ème réunion des chefs des services de renseignements et de sécurité de l’initiative d’Accra à Cotonou.
Ces différentes attaques des groupes armés mettent en péril la sécurité non seulement des forces de défense, mais aussi des populations civiles qui, de plus en plus vivent dans l’anxiété et la peur. Elles ravivent la panique dans le rang des citoyens vivant dans les communes ayant des frontières avec les pays touchés depuis des années par l’extrémisme violent et le terrorisme, notamment le Burkina Faso et le Nigéria.
Le REPSFECO Bénin salue les mesures déjà prises par le Gouvernement béninois pour freiner l’avancée de ces groupes armés.
Il lui demande d’élargir ces actions à toute la partie septentrionale de notre pays et que les moyens de lutte soient renforcés par d’autres mesures sécuritaires dans les zones déjà touchées.
L’un des agissements préliminaires des groupes terroristes est la manipulation et le recrutement des jeunes et des femmes démunis et vulnérables.
Le REPSFECO Bénin propose alors au Gouvernement les actions suivantes :
L’intensification du programme de microcrédit aux jeunes et femmes vulnérables des zones concernées ;
La mise à disposition des ressources nécessaires pour la mise en œuvre du Plan d’Action National (PAN) de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la thématique « Femme paix et sécurité;
La mise en œuvre effective de la Résolution 2250 sur la thématique « Jeune paix et sécurité »
La prise de mesures pour une réelle coproduction de la sécurité en rapprochant l’armée de la population pour encourager les dénonciations
La formation et l’information des populations, notamment les femmes, mères des jeunes sur les signes précurseurs du terrorisme
L’implication de la société civile qui est en contact permanent avec les populations dans la définition de stratégies de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme
La prise en charge conséquente des familles des soldats tombés au front.
Le Réseau demande aux populations frontalières du Burkina Faso de rester vigilantes et d’aider les forces de défense et de sécurité à accomplir leur mission régalienne.
Le REPSFECO Bénin