Aussitôt l’annonce de la décision de la Cour constitutionnelle sur le vote-rejet du Budget général de l’Etat, exercice 2014 que des stratégies sont mises en branle pour permettre à Yayi Boni d’avoir coûte que coûte sa loi de finances pour l’année prochaine. Ce sont des menaces de tous genres qui sont proférées à l’encontre des députés de la mouvance présidentielle présumés avoir voté contre le budget de Yayi Boni, le 19 décembre dernier.
Ainsi, les téléphones portables de ces députés n’ont cessé depuis ce soir d’hurler, à hu et à dia, où à l’autre bout des lignes, ce sont des « régimistes » bon teint, bon genre qui racontent aux honorables que leur vie sera en danger s’ils osaient émettre un vote contre le budget 2014 de Yayi lorsque celui-ci retournera à la plénière dès ce 31 décembre 2013.
Pour des députés qui réagissent vertement aux menaces proférées contre eux, c’est par un moyen détourné qu’on lui revient en faisant appel à un parent ou un ami qui pourra s’opposer à lui et lui faire entendre raison. On est allé jusqu’à faire agiter des menaces de mort aux députés. Aussi, a-t-on tenté de porter atteinte à l’intégrité physique des membres de leurs familles respectives si papa ne regagne pas vite les rangs.
C’est que tous les moyens sont mis en œuvre pour que Yayi Boni contraigne les députés surtout ceux de sa majorité supposée à lui donner un budget de l’Etat régulièrement adopté pour lui éviter de prendre à nouveau, une ordonnance.
Ainsi, ce mardi 31 décembre 2013, tous les députés seront conviés au Palais des gouverneurs dès la soirée pour revoir leur copie renvoyée par Théodore Holo et ses collègues de la Cour constitutionnelle.
Car, pour que les députés soient convoqués à une séance plénière de l’Assemblée nationale son Règlement intérieur exige que se tienne une Conférence des Présidents pour débattre du ou des points à l’ordre du jour. Ce qui, selon des informations recoupées à l’Assemblée nationale pourrait se faire dans la matinée de ce jour. Quitte à ce qu’une fois en Plénière au sein de l’hémicycle, la méthode du blocage de l’horloge du Parlement soit mise en branle pour permettre aux élus du peuple de bien étudier le budget et décider en toute conscience. Les coulisses du Parlement annoncent que si tel était le cas, les députés pourraient travailler jusqu’au mercredi 1er janvier 2014.
Toujours est-il que pour cette 1ère expérience dans la vie parlementaire du renouveau démocratique au Bénin en ce qui concerne le vote d’un budget général de l’Etat, les sbires et nervis de Yayi Boni n’entendent pas voir leur leader se morfondre. Ils veulent le sauver car, ils ont presque tous pitié de cet animal politique qui visiblement se sent aujourd’hui amoché et flagada devant le camouflet du 19 décembre dernier.
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