Remise officielle des équipements de patrouille au MISP par l’OIM et le Gouvernement allemand

Publié le vendredi 29 avril 2022 | beninwebtv.com

© 24 heures au Bénin par DR
Patrouille de la police nationale

Dans le cadre du projet de renforcement de la sécurité frontalière et la résilience des communautés frontalières dans le golfe de Guinée, l’Organisation internationale pour les migrations a fait un don d’équipements de patrouille au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique ce jeudi 28 avril 2022. Cette donation entre dans le cadre d’un projet d’immigration et de gestion des frontières (BMA) mis en œuvre par l’OIM et financé par le ministère fédéral allemand des affaires étrangères.

Les agences de gestions des frontières (BMA) en Afrique de l’ouest , notamment celles du Bénin, de la Côte d’ivoire , du Ghana et du Togo, sont confrontées à certains défis liés à la gestion des frontières, notamment le manque d’infrastructures et d’équipement adéquats aux postes frontières existant, la porosité des frontières et les activités des réseaux de traite et de trafic.

« Avec le soutien de la République fédérale d’Allemagne , l’OIM met en œuvre, un projet régional intitulé, renforcement de la sécurité frontalière et de la résilience des communautés frontalières dans le golfe de guinée. » a fait savoir le coordonnateur résident du système des Nations Unies, Salvator Niyonzima.

Un véhicule, des motos, des casques, des radios VHF …

Ainsi, des équipements de patrouille ont été remis sous forme de don en main propre au ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Alassane Séidou. Les matériels sont composés d’un véhicule Land Cruiz , de 13 motos, des casques, des radios VHF et de deux appareils photos numériques.

Dans son allocution, Michael Denis, ambassadeur allemand près le Bénin a formulé les vœux que les équipements contribuent à une meilleure sécurisation des espaces frontaliers et des communautés frontalières de Tchikandou.

Améliorer de la stabilité régionale dans le golfe de Guinée
Entre autres actions du projet, il y a la rénovation du poste frontalier de Tchikandou à la frontière entre le Bénin et le Nigéria, l’acquisition et l’installation des équipements Midas (système d’information et d’analyse des données sur la migration), la formation de 10 formateurs sur l’utilisation du même système Midas et sur les procédures opérationnelles standard de gestions des cas de Covid.

Michael Denis a également évoqué la réalisation de deux études, une sur le dispositif juridique opérationnel et institutionnel en matière de protection des données à caractère personnel au Bénin et une sur la perception des communautés frontalières sur la sécurité et la gestion des frontières, l’organisation d’un atelier régional sur la sécurité et la gestion des frontières à Accra dans le but de regrouper tous les 04 pays concernés ( Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo) par le projet ensemble avec le Nigeria, le Mali et le Niger.

« Tous les impacts ont contribué à atteindre l’objectif principal qui consiste en l’amélioration de la stabilité régionale dans le golfe de Guinée », a souligné Michael Denis.

Equiper toutes les frontières terrestres du Bénin du système Midas
Pour Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du système des Nations Unies, aujourd’hui le bureau de l’OIM au Bénin a atteint une envergure importante. « Cette dynamique est liée à la stratégie globale des nations unies qui, dans un contexte de crise sécuritaire en Afrique classe la gestion intégrée des frontières au centre des préoccupations », a-t-il soutenu.

Selon lui, le projet intervient particulièrement au poste de frontière de Tchikandou où les travaux de rénovation sont en cours de finalisation. Ces travaux, précise t-il, inclut l’installation de source d’énergie renouvelable, la construction de forage et l’installation du système d’information et d’analyse des flux migratoires Midas.

« Notre souhait est que toutes les frontières terrestres du Bénin soient équipées du système Midas, pour mieux lutter contre toutes les formes de criminalité transfrontalière, et produire des données fiables pour servir d’outils programmatiques entre les mains du gouvernement. » Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du système des Nations Unies

Le coût du projet évalué à près de 375 millions FCFA

La cérémonie de remise des équipements de patrouille a été lancée par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Alassane Seidou. Avant la réception des dons, le ministre a exprimé sa gratitude au gouvernement de la république fédérale d’Allemagne et au peuple allemand représenté par l’ambassadeur, pour l’engagement et l’appui constant de son pays au gouvernement du Bénin.

« Je voudrais aussi saisir l’opportunité de la présente cérémonie pour adresser un remerciement à l’ensemble du système des nations unies au Bénin et en particulièr à l’OIM », a-t-il déclaré. Pour Alassane Seidou, depuis son installation au Bénin en 2012, l’OIM s’illustre dans l’appui au gouvernement sur des questions aussi variées que la migration, la sécurité et la gestion des frontières.

« Dans le contexte des nouvelles menaces terroristes dont aucun pays de notre espace sous régional n’est épargné, cet important projet d’un montant d’environ 618 mille dollars américains, soit environ 374 million huit cent dix mille francs CFA financé par la république fédérale d’Allemagne a atteint des résultats importants », s’est réjouit Alassane Seidou.

C’est à juste titre que le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique se sent honoré par la remise sous forme de dons. Le ministre Alassane Seidou s’est également permis de demander aux agents en poste à Tchikandou, sous le contrôle du Directeur général de la Police républicaine, le contrôleur général Soumaïla Yaya, de faire un bon usage de ces matériels et équipements qui seront dit-il, d’une contribution importante dans l’exercice de leurs fonctions.

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