En Guinée, l’opposition a formellement rejeté la transition d’une durée de 39 mois proposée par le chef de la junte au pouvoir, Mamady Doumbouya, et exige un cadre de dialogue inclusif avec un médiateur international.
L’opposition guinéenne a rejeté la durée de transition de 39 mois, annoncée, samedi 30 avril, par le chef de la junte militaire, le colonel Mamady Doumbouya. « Le RPG Arc-en-ciel et Partis Alliés rejettent ledit chronogramme et exigent la mise en place d’un Cadre de Dialogue Inclusif avec la participation d’un médiateur désigné par la communauté internationale », a indiqué le parti du Président déchu Alpha Condé.
Dans un communiqué publié dimanche, cette formation politique appelle à « définir un chronogramme consensuel conformément à l’article 77 de la charte de la transition ». Les partisans de Condé informent « la communauté nationale et internationale que sa coalition ainsi que d’autres partis politiques non des moindres, représentant régulièrement plus de 92% des suffrages exprimés lors des élections locales et nationales dans notre pays, n’ont été ni de près ni de loin associés au processus ayant abouti à l’élaboration de ce chronogramme ».
Pour sa part, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, fait une autre proposition qu’elle juge plus raisonnable. « On n’est pas d’accord, on a proposé 15 mois qui peuvent se justifier. La durée de la transition est liée au chronogramme : quelles sont les actions à mener, quelle durée va prendre chaque action ? D’abord, nous sommes en période d’exception, il est urgent d’en sortir parce que le pays est suspendu des instances de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’AGOA ».
Mamady Doumbouya avait indiqué, samedi, que « de toutes les consultations engagées à tous les niveaux, depuis le début de la transition, avec toutes les composantes de la nation, auprès de tous les Guinéens partout où ils se trouvent, il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois ». Le Front national de défense de la constitution (FNDC) a catégoriquement rejeté cette communication sur la durée de la transition qu’il considère comme non fidèle aux premiers engagements pris par la junte.