En mars, les autorités maliennes ont suspendu les activités de RFI et de France 24. Le 27 avril dernier, la suspension a été confirmée par le régime en place qui l’a décrite comme définitive pour les deux médias français.
Au Mali, Reporters Sans Frontières a décidé de prendre le parti de RFI et de France 24 en leur permettant de contourner la sanction des autorités locales. Alors que la Haute autorité de la communication (HAC) a annoncé la suspension définitive des deux médias publics, RSF a annoncé qu’il rendait les deux médias à nouveau accessibles en ligne dans le cadre de son initiative Collateral Freedom.
« Bannies des ondes et des bouquets satellites sur décision de la junte depuis le 17 mars dernier, Radio France Internationale (RFI) et France 24, sont de nouveau accessibles en ligne au Mali. RSF a débloqué leurs sites en créant une copie miroir permettant d’échapper à la censure. Cette action intervient dans le cadre de l’opération Collateral Freedom lancée par RSF en 2015, qui permet actuellement le contournement de la censure de 47 sites dans 24 pays dont 8 en Russie », annonce l’ONG.
Pour le moment, le gouvernement malien n’a pas réagi à cette annonce. Ces dernières semaines, la France et le Mali se sont livrés de véritables batailles médiatiques. Ces dernières peuvent même être assimilées à la guerre de communication entre la France et la Russie, le Kremlin étant devenu un des principaux alliés du Mali.
RSF, qui se considère comme l’un des principaux garants de la liberté de la presse, pourrait voir son action confondue à un nouvel épisode de la bataille opposant les médias français et les autorités maliennes.