Coupures sauvages et intempestives de l’énergie électrique au Bénin Haro sur la Sbee !

Publié le mardi 17 mai 2022 | aCotonou.com

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Logo de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee)

( Le retour à l'expertise locale vivement souhaité)

Ce n'est plus la joie au Bénin! En effet, en plus de la misère crasse dans laquelle végètent les Béninois, ils ont affaire à une certaine faille dans la fourniture de l'énergie électrique. De facto, ils sont contraints de subir les effets insupportables liés à l'inconfort et à l'obscurité. Le responsable est tout trouvé : la Société béninoise d'énergie électrique (Sbee). Évidemment, il n'y a plus un seul jour qui passe sans que dans la journée ou dans la nuit, des ménages, des entreprises ou autres lieux de service ne connaissent une coupure d'électricité. On se croirait en 2016 où le délestage avait obligé nombre de citoyens à recourir à l'usage des groupes électrogènes. Mais, depuis 2016 à sa prise de pouvoir, le président Patrice Talon a révolutionné le secteur énergétique au point où le mauvais sort du délestage a été conjuré à coups d'investissements lourds dans la production d'énergie sur les centrales électriques. Depuis, les Béninois sont habitués à la disponibilité de l'énergie à plein-temps. C'est d'ailleurs l'une des grandes réalisations ayant milité pour la réélection du chantre de la Rupture. Dans le but de rationaliser ce secteur, le gouvernement avait mis en gestion déléguée la Sbee. C'est ainsi que le choix de la société canadienne Manitoba hydro international a été entériné en conseil des ministres du 11 septembre 2019. Jacques Paradis en est le premier directeur. Très tôt, il fait étalage de ses limites. Il fut limogé le 25 octobre 2021 puis remplacé par Gérard Zagrodnik, un autre Toubab. Le nouveau directeur prend service le 13 janvier 2022. Depuis peu, la nouvelle équipe est en panne de résultats. Le délestage rythme le quotidien des Béninois qui ont perdu le sourire. Partout, les populations crient leur ras-le-bol. Évidemment, une seule minute de coupure entraîne des conséquences énormes sur les entreprises et sur les ressources de l'État.
Au regard de tout ce qui précède, n'est-il pas bienséant que le chef de l'État résilie le contrat avec les Canadiens et refasse confiance aux nationaux? La balle est en tout cas dans son camp. C'est à lui de la jouer car on est à la veille d'une échéance capitale. Les élections législatives. A bon entendeur, salut !

Bachirou Assouma

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