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Le Matinal N° 4260 du 2/1/2014

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Nouvel échec du festival « Ajaxwé » dans le Couffo:Raphael Edou a ridiculisé Yayi
Publié le jeudi 2 janvier 2014   |  matinal


Raphaël
© Autre presse par DR
Raphaël Edou, ministre de la Décentralisation, de la Gouvernance locale, de l’Administration et de l’Aménagement du Territoire (MDGLAAT)


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Le Président Yayi Boni vient d’essuyer une grande moquerie de la part de Raphael Edou, Ministre en charge de l’environnement. Le comportement a été remarqué publiquement à travers l’échec du supposé festival « Ajaxwé », organisé à Kinkinhoué, commune de Djakotomey, le samedi 28 décembre 2013.


A quoi joue Raphael Edou ? Le ministre agit-il sciemment pour provoquer la colère de son Chef ou bien il s’agit d’une simple naïveté ? Pour une deuxième fois, ce membre du gouvernement vient de rater une mission importante que Yayi Boni lui a confiée. A Kinkinhoué le samedi dernier, ce fut une grande honte pour les partisans du pouvoir en place et une déception pour le peuple Adja. Il vient de confirmer au peuple Adja que les initiatives couvertes par le camp de la mouvance n’ont jamais marché. Ainsi, il rend impopulaire Yayi Boni devant les Adja. Malgré les instructions du Chef de l’Etat ayant exigé la reprise de ce festival (en 2012) avec la collaboration de toutes les forces vives Adja, le ministre Edou et sa suite ont encore fait ce qu’il leur a plu. Ils se sont moqués de la Haute Autorité en ne mettant pas en œuvre ses instructions. Pourquoi organiser forcément ce rendez-vous alors qu’on n’a pas réussi la mobilisation et le dialogue avec toutes les couches en retrait ? La supposée 2è édition de ce festival voulu par le Président de la République a été organisée dans le désordre. D’abord, sa tenue a été émaillée de plusieurs dysfonctionnements. Ce qui a entrainé le manque de mobilisation et surtout d’engouement pour les acteurs concernés. La première remarque qui a frappé à l’œil est l’absence du premier citoyen de Djakotomey, localité abritant les manifestations de ce rendez-vous culturel. Le Maire Pascal Danha n’était pas venu à l’invitation des organisateurs. En dehors de lui, il y a le Général Séwadé, Coordonateur général dudit festival. Voilà quelqu’un qui a géré tout depuis le début mais qui n’a plus été présent lors des cérémonies. D’après ses proches, il était associé à tout au début mais finalement, il a été ignoré. Mieux, on indique qu’il était absent du territoire et qu’il n’était même pas informé de la date réelle prévue pour l’organisation de cette rencontre. Ce n’était pas une rencontre communale mais plutôt régionale (toute l’ère culturelle Adja-Tado), mais il a été remarqué l’absence de plusieurs autres Maires du Couffo et les élus locaux. La jeunesse n’était pas bien représentée, ainsi que les femmes. Les quelques étudiants dont la présence a été négociée avec une somme modique de cent cinquante mille Francs Cfa n’a pas pu faire le nombre nécessaire. Les sages n’étaient pas tous mobilisés pour soutenir l’évènement. Le pire est que les députés Adja du Couffo n’ont pas été tous présents, sauf ceux des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Suivez notre regard. Bruno Amoussou, acteur politique nationale, natif de Djakotomey était absent. Il en a été de même pour son jeune frère, le Général Fernand Amoussou qui est également une personnalité. Quel festival peut-on réussir à Djakotomey, ou même dans le Couffo sans associer les femmes, les groupes folkloriques les plus influents et les acteurs nécessaires ? Mais Raphael Edou l’a encore fait. Le fiasco était tellement planifié que les membres du gouvernement invités à l’occasion ont boycotté l’appel du comité. Parmi ceux qui ont brillé par leur absence, il y en a qui nous ont confié qu’ils ne comprennent pas comment on peut vouloir tenir un évènement apolitique et culturel et aller prendre des décisions au ministère de l’environnement ? Ils n’ont pas compris ce qu’on peut faire de bon sans associer véritablement toutes les couches sans faire la part belle à une alliance de partis politiques ? Jusque-là, il y en a qui ont dit ne pas savoir comment les choses ont démarré jusqu’à ce qu’on ne fixe une date de façon unilatérale ? Un ressortissant de Djakotomey ayant requis l’anonymat a même refusé qu’on parle de festival « Adjaxwé ». Il a préféré qu’on parle du « festival Fcbe », puisqu’il n’y avait que ses partisans à l’organisation et présents à la cérémonie.

Des preuves d’une vraie moquerie

Sur les affiches et partout, on a annoncé un festival de trois jours (27, 28, 29 décembre 2013). Mais en réalité, tout s’est déroulé en une journée ; que dis-je, en une matinée. Jusqu’à preuve de contraire, rien ne s’est passé le 27 Décembre dernier à Djakotomey dans le cadre de ce festival. Tout a véritablement démarré le samedi 28 dans la matinée et a encore pris fin quelques heures plus tard. Le festival s’est résumé en une cérémonie d’ouverture. Après cela, tout le monde est reparti. En tout cas, après le maigre déjeuner offert dans une salle exigüe d’un hôtel de la place à une frange de personnes, le palais royal de Kinkinhoué s’est vidé aussitôt. Une situation qui s’apparente à celle de l’année dernière à Aplahoué. Festival a-t-on dit, mais quelles étaient les représentations artistiques de ce samedi 28 décembre ? Combien d’artistes originaires du Couffo avaient été conviés à cette rencontre ? Seul Edou sait ce qu’il a compris du mot « Festival ». Une autre preuve de la moquerie (c’est-à dire acte posé à dessein en défaveur de Yayi), c’est le manque du partage de l’information. Non seulement Djakotomey n’a pas été complètement informé, mais il y a eu aussi plusieurs autres localités adja qui n’ont jamais su qu’il y a festival à Kinkinhoué. Mieux, ce jour-là, plusieurs volets de l’organisation ont été confiés à des agents du ministère de l’environnement, malgré les reproches faits à la suite du désordre de l’année dernière. Dans la mobilisation des étudiants, une somme de 150 mille Fcfa a été remise (tardivement) aux étudiants ressortissants de Djakotomey alors qu’une organisation régionale existe et est d’ailleurs compétente pour décider des étudiants à voyager. Finalement, on a appris que suite au faux bond de l’année dernière, on a honte de s’approcher de la Fédération des Association d’Etudiants du Couffo ( Faec).

Et pourtant Yayi avait insisté…

En 2012, malgré les divergences et les dysfonctionnements, la première édition du festival « Ajaxwé » a été organisée. Boni Yayi, invité à l’époque a été déçu de ne pas voir les forces vives du Couffo lors de la cérémonie. Il n’était pas d’accord avec la méthode utilisée pour l’organisation de cette première édition à Aplahoué qui avait exclu les non partisans du pouvoir. Dans son mot à l’endroit des festivaliers et surtout au Ministre Edou, le Président de la République avait demandé la reprise dudit festival avec l’association de tout le monde. Ses instructions publiques étaient fermes et personne ne pouvait imaginer que son ministre-pasteur allait lui désobéir encore. Le voilà qui ‘’défie’’ son Patron en échouant une seconde fois alors qu’il y a des moyens nécessaires et facile pour mobiliser les acteurs concernés afin de les sensibiliser sur l’importance de cet évènement. Maintenant que les erreurs sont plus visibles, on attend de voir ce que ce ministre organisera en 2014 à Dogbo, s’il était encore au gouvernement.

Félicien Fangnon

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