A l’occasion du 17 Mai, Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, AGCS PLUS (Alliance Globale des Communautés pour la Santé et les Droits) réseau thématique de Coalition PLUS qui est un réseau d’associations de l’Afrique Francophone de lutte contre le VIH/sida et les hépatites virales rappelle que les violences et violations des droits des personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuelles, Transgenres Intersexes et Queer demeurent un obstacle majeur à la lutte contre le VIH/sida et les hépatites virales dans le monde et en Afrique
L’édition de cette année (2022) porte sur la réflexion ci-après : Être libre de suivre notre cœur, ne doit pas nous mener en prison.
Malgré les dispositions internationales (PIDCP, CADHP, les traités et conventions de protection des droits de l’homme) ratifiés par nos pays qui protègent la vie privée et le droit à la non-discrimination, les violences en direction des personnes LGBTIQ continuent de se produire.
Au Bénin, alors que la prévalence du VIH est 7 fois supérieure (7%, source ESDG Bénin HSH 2017) chez les HSH et 22 fois supérieure (21,9%, source ESDG TG Bénin 2020) chez les Transgenres à celle de la population générale (1,2%, source EDS) la stigmatisation et la discrimination des personnes LGBTIQ conduisent à une marginalisation de ces dernières et les confinent dans le silence et la clandestinité créant ainsi des obstacles dans l’accès aux services d’offres de soins IST/VIH, d’appuis sociojuridiques et par conséquent, augmentent les risques d’infection aux IST/VIH.
Selon l’étude sur les VBG en lien avec le VIH et la stigmatisation/discrimination réalisée en 2017 par Plan International Bénin avec le financement du Fonds Mondial, 40,4% des HSH et 41,7% des TG ont déclaré avoir été victimes d’au moins une fois d’une forme de violences basées sur le genre du fait de leur orientation sexuelle. De février à décembre 2021, l’Observatoire National communautaire de documentation des cas de VGB et VDH a permis de répertorier et de traiter au total 640 cas de violences perpétrées sur des personnes LGBTIQ. Les principaux auteurs de ces violences étaient les membres de la famille, les camarades, la population générale. Les actes de stigmatisation les plus observés sont le rejet, les insultes, des menaces voire des agressions physiques.
Au regard de toutes ces données, le réseau AGCS PLUS et ses membres dont BESYP demandent aux Etats de respecter leurs engagements traduits par la ratification des traités et conventions.