enforcer les capacités des professionnels des médias des pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale sur la connaissance, la maîtrise et les bonnes pratiques en matière de diffusion de l’information liée aux politiques de sécurité et de défense dans les pays d’Afrique subsaharienne. Tel est le vœu émis par le bureau de la Fondation Konrad Adenauer (KAS) basé à Abidjan à travers le Programme pour le dialogue sur la sécurité en Afrique subsaharienne (SIPODI). Pour ce faire, il s’agira de promouvoir, d’une part, auprès de la presse francophone en Afrique, une stratégie d’appropriation et de dissémination de ses outils et instruments de politique de sécurité ; et d’autre part, de susciter des vocations de spécialisation sur les questions de sécurité et de défense, puis enfin d’encourager le partage de bonnes pratiques entre journalistes en vue d’une meilleure coordination de l’information citoyenne et publique dans les contextes démocratiques. A cette fin, une vingtaine de journalistes en provenance du Bénin, de la Côte-d’Ivoire, du Sénégal, de la Guinée, du Togo, de la Centrafrique, du Cameroun et du Congo sont abreuvés à la source des questions de défense et de sécurité. Pour réussir ce pari, la KAS s’est appuyée sur le cabinet InterGlobe Conseils spécialisé en expertise géopolitique et communication stratégique. Dans son mot de bienvenue, Régis Hounkpè, directeur dudit Cabinet, positionne le journaliste dans les contextes de crises et de conflits comme un médiateur, d’où sa spécialisation et sa maîtrise des sujets majeurs. Avant de lancer officiellement les travaux hier matin dans la salle de conférence de l’hôtel Tiama sis au Plateau, le Col Roland Stein, Représentant Résident de la KAS et Directeur régional de SIPODI a souligné que la presse est le vecteur du façonnement de l’opinion publique, de la transmission des savoirs et de l’éveil des consciences. Il s’agit donc d’un instrument à double tranchant dont l’usage adéquat peut être bénéfique tout comme sa mauvaise manipulation peut affecter dangereusement la société. « Ce constat est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de collecter, de traiter, d’analyser, de publier ou de diffuser des informations dans le domaine des politiques de sécurité. Domaines aussi sensibles que celui de la politique, la sécurité et la défense qui requiert non seulement une nécessaire maîtrise des outils et instruments qui gouvernent les choix et l’action des acteurs mais aussi un minimum de connaissance du lexique sécuritaire autant que son adaptation avec le code d’éthique et de déontologie des professionnels de médias », a-t-il poursuivi. Les échanges qui seront meublés par des communications seront présentées par Dr Toussaint Kounouho, Coordonnateur régional du programme SIPODI, Régis Hounpkè, directeur du cabinet InterGlobe Conseils, Samaba Dialimpa, Emmanuelle Sodji tous deux journalistes puis par le Prof Jean-François Akandji-Kombe, enseignant à l’école de droit de la Sorbonne. La mise en place d’un Réseau de journalistes et communicants spécialisés en politique de sécurité et de défense mettra un terme aux travaux.