Le gouvernement a pris des décrets qui permettent de réorganiser sa collaboration avec les représentants des employeurs et travailleurs puis d’accorder à ces derniers des avantages.
Encore une revendication des centrales et confédérations syndicales satisfaite ! Ce sont des actes purement administratifs mais qui sont porteurs de bien des avantages pour les responsables des centrales et confédérations syndicales, et par ricochet pour les travailleurs dans leur ensemble. Car, ces derniers, avec la présence de leurs représentants dans certaines instances de décision, pourront mieux voir leurs intérêts défendus.
En effet, en conseil des ministres du mercredi 11 mai dernier, les décrets relatifs à la représentation des trois confédérations syndicales de travailleurs représentatives et des deux organisateurs d’employeurs au sein des instances nationales bipartites et tripartites de consultation, de concertation et de négociations collectives ont été adoptés.
Exactement comme le chef de l’Etat et le ministre de la Fonction publique et du Travail le promettaient lors de la rencontre dont le principal point à l’ordre du jour était la revalorisation salariale. Ils répondaient ainsi à Kassa Mampo, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) qui s’inquiétait de ce que le processus tardait à aboutir. En adoptant les nouveaux décrets pour rester en phase avec les résultats des élections professionnelles de 2021, le gouvernement n’a pas manqué d’apporter des innovations capitales.
Les innovations
Ces nouveautés concernent la répartition des sièges entre la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi) et la Centrale des syndicats autonomes du Bénin (Csa Bénin) d’une part puis le Conseil national du patronat (Cnp)et la Confédération nationale des employeurs du Bénin (Cneb). Au cours des mêmes assises, le déphasage entre les mandats a été corrigé. La durée de la représentation au sein des instances est désormais harmonisée et fixée à cinq ans.
De plus, les responsables des organisations représentatives de travailleurs et d’employeurs vont bénéficier d’une meilleure considération lors des manifestations officielles. Les actes administratifs pris par le président de la République permettent la participation des confédérations syndicales représentatives aux activités des organes consultatifs de concertation et de négociation au niveau national de façon égale en fonction des sièges disponibles, l’application de la règle de proportionnalité après celle d’égalité conformément aux résultats des élections professionnelles nationales.
De même, ils permettent l’invitation des confédérations syndicales représentatives de travailleurs aux manifestations officielles organisées par le gouvernement ou des autorités administratives dans Ia limite des places disponibles. Un ensemble de mesures qui donnent du sourire aux syndicalistes.