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Sortie frauduleuse des intrants agricoles : Les précisions du ministre de l’Agriculture (Les mises en garde du Gl Soumaïla Yaya)

Publié le mercredi 25 mai 2022  |  La Nation
Gaston
© Autre presse par DR
Gaston Dossouhoui,(au milieu), ministre de l’Agriculture et le Gl Soumaïla Yaya
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Par Arnaud DOUMANHOUN,

Environ 400 tonnes d’intrants agricoles en transit frauduleux vers des pays de la sous-région sont arraisonnées par les forces de défense et de sécurité. Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, revient sur ces manœuvres qui, indique-t-il, visent à mettre à genoux l’économie béninoise. C’était ce lundi 23 mai, lors d’une déclaration conjointe avec la Police républicaine à Cotonou.

« C’est notre économie que quelques vils individus cherchent à saboter ». Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, est formel. Il explique que le trafic a démarré avant même la fixation des prix des intrants par le gouvernement. Lors des opérations de transfert de la matière d’un magasin à l’autre, les indélicats opèrent. Des sacs d’engrais sont entreposés dans des villes frontières et n’attendent que l’embarquement et la sortie du territoire. « Ces faits sont bien suivis par la police, les populations elles-mêmes, et nous veillons. Alors que si nous arrivons à utiliser consciencieusement, et correctement ces intrants sur la production, notre pays va gagner en notoriété, en sécurité parce que la première sécurité est alimentaire », fait observer le ministre de l’Agriculture. A l’en croire, un bon usage des engrais subventionnés à titre exceptionnel par le gouvernement avec l’appui des acteurs de la filière coton fera décupler la production. Le Bénin pourrait produire, selon Gaston Dossouhoui, deux, voire trois fois pour ses besoins domestiques, mais aussi placer ses produits. Tous les acteurs y gagneraient.

Dans l’intérêt général

« Il vaut mieux gagner son fruit à ce moment-là que de vouloir nous pénaliser et baisser la production. Ceux qui s’adonnent à cette activité sont en train de mettre le pays à genoux. En cas d’insuffisance de production, nous allons créer des poches de disette, et ventre affamé n’a point d’oreilles. Les conséquences seront fâcheuses. Nous allons décourager à jamais ces velléités de faux, et les indélicats exposent leur vie et leur carrière », prévient le ministre de l’Agriculture. Il invite les populations à dénoncer ces manœuvres à travers les numéros verts mis à disposition à savoir 113 et 166, afin d’informer, de renseigner les forces de défense et de sécurité, tout en restant dans l’anonymat. « Je vous invite à plus de vigilance, à être plus patriotes, à reconnaître l’effort des uns et des autres pour que notre pays retrouve le chemin de la prospérité, et que tout citoyen se sente fier d’avoir contribué à une économie forte. C’est le moment pour notre pays de monter en puissance en matière de productivité, et c’est en comptant sur les facteurs de production, que nous allons gagner le pari », a déclaré le ministre Dossouhoui. Il a donc invité les opérateurs économiques à rentrer dans les commerces les plus légaux. Car le trafic des intrants agricoles acquis au profit des producteurs vers les autres pays n’est pas autorisé. Pour Gaston Dossouhoui, tout opérateur économique intéressé par le commerce des intrants devrait se conformer aux règles en la matière. Il lui suffira de rentrer dans le circuit normal d’homologation.


Les mises en garde de la Police républicaine

« Quant aux intrants frelatés, même si les prix sont plus bas que ceux homologués dans notre pays, vous courez le risque de baisser la productivité, de développer les parasites et de leur faire acquérir une résistance, tel que plus tard, ils résistent aux vrais intrants. La perte sera double », a souligné le ministre Gaston Dossouhoui. Il attire l’attention des producteurs sur le risque qu’ils courent en recourant à ces intrants.
Quant au directeur général de la Police républicaine, le Gl Soumaïla Yaya, après un point exhaustif des intrants arraisonnés, il a mis en garde tout agent qui se retrouverait en situation délicate à cause de ce trafic des intrants. « Nous invitons la population à nous accompagner pour faire échec à tous ces fraudeurs. La Police républicaine veille, l’État veille. Les contrevenants subiront la rigueur de la loi. Tous les agents civils et militaires ne doivent en aucune manière s’impliquer dans ces manœuvres frauduleuses. Je veux dire tous les éléments des forces de défense et de sécurité. Le cas échéant, ils subiront la rigueur de la loi. Il faut que chacun prenne la mesure de ce qui l’attend en cas d’implication », va-t-il déclarer.
En effet, en raison des contraintes exogènes et endogènes, il a été nécessaire pour l’État et les acteurs de mettre la main à la poche pour soutenir la production, surtout l’acquisition des intrants, notamment à hauteur de 54,5 milliards francs. Et à juste titre, le gouvernement a interdit la sortie frauduleuse desdits intrants. « Aucun des pays qui nous entourent n’a pu couvrir ses besoins en intrants. Même en tablant sur leurs réserves, ils n’ont pu le faire. Le Bénin l’a fait au profit des agriculteurs béninois. C’est pour éviter la pénurie, soutenir la sécurité alimentaire, et faire gagner chaque acteur… », a conclu le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui .

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